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L’Union des Scolaires Nigériens (USN) a célébré, le mardi 11 février 2025, le 35è anniversaire des événements tragiques du 9 février 1990, marqués par la perte de trois étudiants : Alio Nahantchi, Issaka Kaïné et Abdou Maman Saguir, tombés sous les balles des forces de l’ordre.
À Niamey, de nombreux étudiants et élèves se sont mobilisés pacifiquement, arpentant divers itinéraires pour converger vers le rond-point des Martyrs (2è échangeur de Niamey). Revêtus de tee-shirts blancs, noirs et rouges, les scolaires ont scandé divers slogans, notamment : à bas l’impérialisme et ses alliés ; vive un Niger libre et souverain ; le sang versé des martyrs ne saurait rester impuni ; la mémoire des camarades tombés ne doit pas s’effacer simplement.
Dans son allocution, le secrétaire général du Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens a souligné que l’Afrique de l’Ouest traverse une période de transformation historique. La CEDEAO, autrefois perçue comme un bastion de solidarité régionale, s’est révélée être un instrument au service des intérêts impérialistes, un outil de répression des peuples en quête de liberté. Ainsi, Entretien accordé à la RTN par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont courageusement tourné le dos à cette supercherie en créant l’Alliance des États du Sahel (AES) : une barrière infranchissable contre la domination étrangère, une déclaration de guerre contre les forces de l’asservissement. Il a ensuite ajouté que le moment est venu de renforcer et d’élargir cette alliance, « car, c’est en formant un bloc solidaire et résolu que nous briserons définitivement les chaînes de l’oppression ».
« Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), sous la direction éclairée du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat, a initié une dynamique de rupture, incluant la baisse des prix du carburant, des soins médicaux et du ciment, l’expulsion des bases militaires étrangères et l’affirmation d’une souveraineté retrouvée », a-t-il souligné.
Parlant des Assises Nationales prévues du 15 au 19 février 2025, M. Effred Mouloul Al’hassane a souligné que l’USN réclame une réforme institutionnelle pour un Etat fort, juste et authentiquement indépendant ; une justice souveraine, libérée des influences politiques et économiques; une refonte du système éducatif, débarrassé des doctrines occidentales, orienté vers une véritable émancipation nationale; ainsi qu’une gestion patriotique de nos ressources naturelles, afin qu’elles ne bénéficient plus aux multinationales avides, mais bien au peuple Nigérien souverain. « L’Union des Scolaires Nigériens n’est pas seulement un syndicat, c’est une force révolutionnaire, une armée intellectuelle, une école de combat. Son idéologie d’inspiration marxiste-léniniste est inébranlable, son rôle historique est indéniable. Ceux qui rêvent de la museler, de l’infiltrer ou de l’acheter doivent savoir que l’USN est un géant phœnix. A chaque tentative d’étouffement, elle renait plus forte, plus aguerrie et plus implacable », a-t-il affirmé.
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Pour sa part, le secrétaire général du Comité Exécutif de l’UEIEPTN, Bakin Batouré Almoustapha, a rappelé qu’en 1990 les martyrs de l’USN se sont mis sur le pont pour combattre les projets d’éducation, les programmes d’ajustement structurel, pour réclamer de meilleures conditions de vie et d’études, pour également réclamer plus de justice pour le peuple. « Aujourd’hui, à l’heure actuelle où nous vivons sous le joug du néo-colonialisme et du néo-libéralisme, ce qui a créé toutes les conditions de maintenir nos Etats dans la situation de sous-développement, nous devrons avoir conscience de toutes ces situations et savoir que le moment est désormais celui de lutter pour faire la fierté de tous les martyrs de l’USN et également de créer les conditions pour que nos peuples soient véritablement libérés du joug de l’impérialisme », a-t-il souligné.
Quant au Secrétaires Général du Comité Exécutif de l’UENUN, M. Kadiri Abdou Idrissa, il a demandé à l’ensemble des scolaires de continuer à garder cette date comme un symbole de dignité et d’honneur pour leurs camarades tombés. « Cette date du 09 février est une date à laquelle nos camarades, notamment Alio Nahantchi, Abdou Maman Saguire et Issa Kainé ont été lâchement assassinés par les forces de l’ordre », a-t-il indiqué.
Alha Abdarahimoun et Adamou I. Nazirou (stagaires)