
Défilé des délégations à la cérémonie de clôture du FECCOS 2025
Le Festival de la Concorde et de la Cohésion Sociale (FECCOS) a pris fin dans la soirée du 26 avril 2025, à Tamaské, dans une ambiance festive, riche en couleurs et en traditions, après 3 jours de festivité. Ce rendez-vous culturel, placé sous le thème évocateur « les enjeux du patrimoine culturel dans la souveraineté », a rassemblé une foule venue de tout le Niger, et même de l’étranger, autour du ‘’Sharo’’, un art ancestral des communautés nomades peulhes, et a été à la hauteur des attentes.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire Général Adjoint du Ministère en charge de la Jeunesse, des préfets des départements de Kéita, Bouza, Illéla, Tahoua, Madaoua, Konni, Abalak ; des administrateurs délégués de Tamaské, Kéita, Ibohamane, Garhanga, Bouza, Illéla, Badaguichiri, Bagaroua, Tahoua, Konni, Madaoua ; des chefs traditionnels et religieux ; de plusieurs responsables des Forces de Défense et de Sécurité et de plusieurs invités venus pour l’occasion.
Le promoteur du Festival, M. Moustapha Kadi Oumani, s’est félicité du succès de cette 3è édition. « Trois jours de raffermissement de la cohésion sociale, trois jours de concorde nationale, trois jours rythmés de chants mélodieux, de danses acrobatiques et de sons divers, tout cela à l’honneur de la culture nigérienne, qui célèbre le Sharo, sport traditionnel, riche de symboles à travers lequel se reconnaissent et se retrouvent les communautés rurales, fières de leurs racines et heureuses de leur appartenance à leur pays, le Niger », a-t-il déclaré.
M. Moustapha Kadi Oumani a précisé que la préservation de cette culture est un devoir au plan national, en plus d’être un droit pour toutes les communautés nigériennes. Il a aussi souligné que le FECCOS se pencherait, entre autres, sur les questions de paix et de sécurité, de santé humaine et animale, mais surtout sur la promotion des valeurs ancestrales. Il a affirmé, avec une grande fierté, que le FECCOS a comblé toutes les attentes, car il a été un cercle de brassage des communautés rurales, de communion entre agriculteurs et éleveurs, de promotion de la fraternité et de renforcement de la cohésion sociale, substrat de l’appartenance, si riche, si plurielle, si diverse, si indissociable, et si cosmopolite.
Pour le promoteur du FECCOS, la présente manifestation a été l’occasion de mettre en exergue la richesse des valeurs culturelles nigériennes en voie de disparition. « La rencontre de Tamaské a eu pour mérite de drainer, dans toute sa splendeur, une foule massive empreinte de chaleur, lui donnant la beauté d’un tapis avec ses multiples couleurs dont le fil d’or du Sharo (…). Une autre satisfaction a été l’atteinte des objectifs majeurs, au-delà de l’aspect festif et tout aussi essentiel de l’événement, que nous nous sommes assignés à travers cette 3ᵉ édition, à savoir la sensibilisation contre l’intolérance et le terrorisme, autant de maux qui minent la société africaine », a-t-il affirmé.
Au cours de cette manifestation festive, a-t-il poursuivi, son équipe et lui se sont réjouis d’avoir enregistré de fortes propositions basées sur les expériences personnelles des compétiteurs et d’acteurs du Sharo, tout en précisant que plusieurs recommandations relèvent de la responsabilité de l’État. Il s’est aussi félicité que cette 3è édition se soit déroulée dans de très bonnes conditions, en espérant que ce genre d’événement devienne une occasion périodique au Niger, dans un contexte de restauration de la souveraineté et du vivre-ensemble entre toutes les communautés. « Compte tenu de l’expérience des uns et des autres, il est apparu nécessaire d’organiser le FECCOS tous les deux ans, en présence de nos frères de l’AES, le Burkina Faso et le Mali, partageant la même culture du Sharo. Le lieu étant déjà connu, puisque nous retournerons à Illéla, les dates seront fixées à temps pour faciliter la circulation de l’information », a-t-il ajouté.
Assad Hamadou(ONEP), Envoyé Spécial