Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, SEM Issoufou Mahamadou, a présidé, le mercredi 18 décembre 2019 à Tillabéri, la cérémonie du grand défilé militaire et civil entrant dans le cadre de la célébration du 61ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger. A cette occasion, les différentes forces, composantes des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger, ont honoré cette tradition à travers un impressionnant défilé. La cérémonie s’est déroulée à la place de la grande tribune officielle de Tillabéri, en présence du Président du Burkina Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, et de celui du Ghana SEM Nana Akufo Addo, invités du Président Issoufou Mahamadou. On y notait également la présence du Président de l’Assemblée Nationale, SEM Ouseini Tinni, , du Haut Représentant du Président de la République, M. Seini Omarou, des présidents des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, des députés nationaux, de l’ancien Chef d’Etat Salou Djibo, des membres du Corps diplomatique et des représentants des institutions et organisations internationales, des responsables des Forces de défense et de sécurité, des autorités administratives et coutumières, des leaders religieux et des organisations de la société civile ainsi que de la population de Tillabéri qui s’est mobilisée pour la circonstance.
Avant son arrivée à la Tribune officielle, le Président de la République, Chef d’Etat, Chef Suprême des Armées, a passé en revue toutes les troupes avant de recevoir les honneurs militaires. Les honneurs ont été présentés au Chef Suprême des armées par un détachement des Forces Armées Nigériennes, de la musique des FAN le tout sous les ordres du commandant du Bataillon d’artillerie de la Zone de Défense N°1 de Tillabéri, le Colonel Major Boubacar Oumarou. Le Chef Suprême des Armées était en compagnie, dans tout ce passage, du Chef d’Etat-Major Général des Armées, le Général de Corps d’Armées Ahmed Mohamed.
C’est ainsi que le défilé débuta, d’abord avec un mouvement d’ensemble exécuté par les élèves de l’école des Sous-Officiers d’active d’Agadez. Constance, sérénité, aptitude, maitrise de soi, harmonie sont, entre autres, les mots qu’il faut pour décrire ce mouvement d’ensemble. Chaque année, la prestation est améliorée. Après le passage du Commandant du défilé et le commandant des troupes pédestres, le drapeau et sa garde s’est installé. Ce qui a donné le ton pour le passage des différentes forces paramilitaires et militaires, composées des anciens combattants, de Corps de l’administration pénitentiaire, des eaux et Forêt, de la Douane, de la Police Nationale, de la Garde Nationale, de la Gendarmerie Nationale, des éléments féminins des Forces Armées Nigériennes et des différentes composantes des FAN sans oublier les écoles des formations des FAN (EFOFAN, ESOA et Prytanée militaire), ainsi que les différentes unités spéciales des FAN.
Ce qui a marqué l’assistance
Ce qui a marqué plus le public c’est le passage des différentes forces spéciales. D’abord et pour la première fois dans notre pays, grâce à la volonté des plus hautes autorités de la 7ème République, un nouveau corps est créé, à savoir celui de l’Administration pénitentiaire. Tout au long de la cérémonie et du passage des troupes, le commentateur du défilé militaire, le Lieutenant-Colonel Bassirou Yahaya, a donné des détails sur leurs spécificités et les rôles stratégiques de chacun des corps. Toutes les forces armées (FAN) présentées ont participé, dans la synergie et la bonne coordination d’action, à des opérations au Niger et à l’extérieur et aujourd’hui dans le G5 Sahel et la Force Conjointe Multinationale du Lac-Tchad, ainsi que sur les théâtres d’opérations à l’extérieur pour le compte des Nations Unies.
Après le défilé des troupes pédestres, les moyens motorisés ont aussi défilé. A travers ce défilé motorisé, les moyens de transport des troupes, de patrouille, de ravitaillement, du secours, des armes, et des matériels de transmission et de reconnaissance de nos forces ont été présentés au public.
Défilé civil
La partie était toute aussi belle, riche et pleine de sens au passage des couleurs des pays membres des organisations régionales comme le G5 Sahel et la CEDEAO et le défilé des structures coutumières et traditionnelles et paysannes. Les gardiens des valeurs culturelles étaient à dos des dizaines de chevaux bien harnachés.
Les Sorkos, porteurs d’une identité culturelle de maitres des eaux, adeptes de la pèche et de la pharmacopée traditionnelle, ont également épaté la tribune lors de leur passage. La communauté nomade de la région de Tillabéri, qui s’est aussi massivement mobilisée, a défilé à dos des chameaux. De même que les agriculteurs.
Par Ali Maman et Mahaman Ismael Chékaré (envoyés spéciaux)