Les travaux de l’atelier de concertation entre le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), l’Observatoire Femmes et Medias, et les organisations Faitières des médias ont débuté hier matin dans la salle de réunion du restaurant Turkish de Niamey. Organisé par l’Observatoire Femmes et Médias dont la mission est d’exercer une veille permanente sur les productions des medias, cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet «Femmes Occupez les médias», un projet mis en œuvre par APAC-Niger et le Conseil Supérieur de la Communication. C’est le président du CSC, Dr Sani Kabir qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence des représentants de l’Observatoire, ceux du CSC, des Organisations faîtières, de l’institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et de la Société civile.
Cet atelier a pour objectifs d’élaborer des critères et indicateurs propres à mesurer la prise en compte des dispositions pro-genre dans les médias; de développer les dispositions pro-genre pour les implanter dans les medias et les ériger en critères afin que les medias bénéficient du fonds d’aide à la presse ; d’élaborer et d’adapter de nouvelles dispositions sur la promotion de l’image et la voix de la femme dans les medias; de développer et valider des critères pro-genre dans les conditions d’attribution du fonds d’aide à la presse.
Dans son allocution, le président du CSC a encouragé l’Observatoire Femmes et Medias pour son engagement à promouvoir la politique genre au niveau des Medias. «Cela est d’autant nécessaire au vu des constats établis par les experts qui relèvent que les medias nigériens ne produisent pas assez de contenus de qualité sur les femmes», a affirmé Dr Sani Kabîr. Il a rappelé que le CSC a été pleinement associé par APAC Niger dans la mise en œuvre du projet «Femmes, Occupez les medias» dont il s’est réjoui du premier monitoring exclusivement réservé au suivi du respect du genre et qui a donné lieu à la mise en place d’un observatoire «Femmes et Medias» et aussi à l’institution d’une journée qui y est dédiée dénommée «Watch Day». Selon les explications du président du CSC, l’Observatoire Femmes et Medias avait formulé des recommandations à l’endroit du CSC suite aux constats sur la faible prise en compte du genre dans le contenu des productions dans les médias, relevés à travers le Média Watch Day. Il s’agit notamment de la prise en compte: de la perspective «genre» dans la grille des programmes et les contenus produits; de veiller à l’application de la charte pour l’amélioration de l’image de la femme dans les medias comme un critère dans l’attribution du fonds d’aide à la presse; d’organiser régulièrement le monitoring des medias en insérant dans son dispositif des critères sur la représentation des femmes dans les medias et dans les contenus médiatiques. A cet effet, Dr Sani Kabira assuré que le CSC jouera sa partition dans cette nouvelle dynamique dans la limite de ses moyens humains, techniques et financiers.
Pour sa part, Mme Amina Niandou, présidente de l’Observatoire Femmes et Medias, a indiqué que, pour une effectivité de la mission de l’Observatoire il va falloir influer sur les politiques, sur des organisations professionnelles et sur les organisations des femmes. «Dans notre plan de travail annuel en particulier l’APAC Niger qui est l’association leader de l’Observatoire Femmes et Medias compte former des femmes et les organisations des femmes en technique de prise de parole pour que celles-ci puissent véritablement occuper les medias», a-t-elle soutenu.
Aminatou Seydou Harouna(onep)