Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l’année 2023 se poursuivent activement à l’hémicycle, Place de la Concertation. Hier matin, les parlementaires ont procédé à l’examen et au vote du projet de loi modifiant et complétant la loi N°2021-003 du 16 mars 2021, portant régime de la pêche et de l’aquaculture au Niger. Les parlementaires ont voté ce projet de loi à 115 voix pour, 20 contre et 1 abstention après un débat houleux. La séance plénière a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, SE Seini Oumarou en présence de la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa et du ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano.
Peu après le vote du projet de loi, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a remercié les députés pour cette adhésion massive en faveur du présent projet de loi. Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa devait par la suite profiter de cette occasion pour demander aux députés un large plaidoyer en faveur de ce projet de texte auprès des partenaires internationaux.
Auparavant, l’honorable Mariama Adamou a dans la présentation du document du projet de loi souligné que la pêche et l’aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire par l’amélioration de l’état nutritionnel en fournissant des protéines d’origine animales et des éléments minéraux nutritifs importants. «Ces activités occupent donc une place de choix dans les objectifs de développement durables (ODD) et procurent des revenus appréciables aux communautés de bases et à l’Etat», a-t-elle dit. En effet, selon le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA, 2012), la pêche et l’aquaculture touchent environ 50.000 personnes et environ 9.111 ménages pratiquent au moins une activité du secteur. La pêche et l’aquaculture contribuent à hauteur de 70 milliards de FCFA par an à l’économie nationale.
L’honorable Mariama Adamou a rappelé que depuis quelques années, ce secteur est menacé du fait de certaines pratiques néfastes tendant à compromettre son existence. Ainsi, pour protéger le secteur, les organisations internationales et régionales ont entrepris une dynamique visant à contrecarrer et éliminer ces pratiques illicites. «C’est dans cette optique que le Niger a adopté en 2021 la loi n°2021-003 du 16 mars 2021, portant régime de la pêche et de l’aquaculture pour règlementer le secteur et se conformer aux directives de l’UEMOA», a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, l’honorable Mariama Adamou a ajouté que lors de l’élaboration du décret d’application de cette loi, certaines insuffisances ont été constatées et méritent d’être corrigées. «Le Présent projet de loi vise donc à prendre en compte ces insuffisances, notamment l’absence des sanctions en cas de violation de la loi, ainsi que la prise en compte des infractions et sanctions prévues dans la loi. Les modifications proposées portent particulièrement sur le articules 93 ; 94 et 95», a-t-elle conclu.
Yacine Hassane (onep)