La Coordination Nationale de l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) en Assemblée générale a rendu publique, dans la matinée du vendredi 06 janvier 2023 à la Maison des Jeunes et de la Culture Djado Sékou de Niamey, une déclaration, relativement aux différents points des protocoles d’accords signés avec le gouvernement. La déclaration a été lue par M. Kiémou Yahaya, SG de l’USPT, par ailleurs président du trimestre en présence des différents Secrétaires généraux des centrales qui composent l’ITN (USTN, CNT, CGSL- NIGER). Dans cette déclaration, l’intersyndicale précise que de février 2012 à octobre 2018, le gouvernement avait signé quatre (4) protocoles d’accords avec l’ITN.
Ces protocoles s’ils étaient respectés allaient contribuer, selon l’ITN, à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. A cette date, treize (13) points des protocoles d’accords restent en souffrance, malgré les engagements répétés du gouvernement.
Pour consolider le dialogue et l’accalmie dans le secteur du travail, l’intersyndicale a proposé au mois de février 2021 au gouvernement, quatre (4) points de préalable à satisfaire, sur les treize (13), pour continuer les négociations ; ce que le gouvernement a accepté. Il s’agit de l’harmonisation d’un régime indemnitaire des fonctionnaires et la revalorisation du SMIG ; la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’éducation et de la santé ; la prime de départ à la retraite des fonctionnaires, prévue pour être donnée à compter du 1er janvier 2019 et le règlement des arriérés des incidences financières liées aux avancements et reclassements, des agents fonctionnaires. «L’ITN a bien précisé au gouvernement que la solution à ces points de préalable n’exclue pas le règlement par la suite des autres points des protocoles d’accords, en souffrance», a déclaré M. Kiémou Yahaya.
Le président du trimestre a déploré le non règlement des préoccupations énoncées dans les points de négociations et le statut extrêmement précaire des contractuels de l’éducation et de la santé. L’ITN dit soutenir le respect de la Constitution, pour la bonne gouvernance sociale ; elle est résolument attachée à l’orientation de sa politique et à la déclaration de la relance de ses activités du 23 janvier 2021. C’est pourquoi, elle a appelé le gouvernement à prendre en compte les attentes des partenaires sociaux en particulier et de tous les Nigériens en général. Selon M. Kiémou Yahaya, durant plus de dix (10) ans, les budgets de l’Etat n’ont pas tenu compte des protocoles d’accords signés aussi bien entre les centrales syndicales et le gouvernement d’une part, qu’entre ce dernier et les syndicats de base d’autre part.
«Le Niger a le plus bas SMIG de la sous-région et l’ITN est consciente que les ménages nigériens ressentent la cherté de la vie jamais égalée dans notre pays. Nous avons cru à l’engagement formel et librement annoncé par le Président de la République le 05 Mai 2021, de présider une réunion sur le dialogue social avec les centrales syndicales représentatives, chaque année, avant la session budgétaire de l’assemblée nationale et que cet engagement n’a pas été honoré en 2021 et en 2022, pour prévenir les conflits au travail», a-t-il ajouté.
La coordination nationale de l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) a enfin donné au gouvernement un délai à compter de la date de la déclaration jusqu’au 15 Janvier 2023 pour la résolution des points de préalable et la reprise des négociations sur les autres points de doléances.
Seini Seydou Zakaria(onep)