La séance plénière du samedi, 22 mai 2021 a été réservée au contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions d’actualité, avec l’interpellation de quatre (4) membres du gouvernement dont trois étaient présents et deux ont répondu aux questions des députés nationaux. Il s’agit des ministres en charge de la Protection Sociale et celui de l’Education. Le troisième ministre présent est celui de la Santé, mais le député interpelant était absent. Le ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité publique quant à lui était absent, mais le parlementaire demandant était présent. La séance plénière a été présidée par la 2ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Hadiza Seyni Djermakoye, en présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Zada.
La première question d’actualité posée par le député Alio Namata au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection
sociale est liée notamment à la situation des mendiants qui errent dans la ville de Niamey. A l’approche de la saison des pluies qui s’annonce, le député Namata voulait savoir les précautions prises par le gouvernement pour ces couches sociales. Il voulait également savoir si le gouvernement dispose d’un plan pour accompagner les mendiants et comment il compte assurer leur protection sociale et leur réinsertion socioéconomique pour sortir du cercle vicieux de la mendicité et de l’extrême pauvreté.
Dans sa réponse devant la représentation nationale, le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Dr Ibrahim Boukary a tout d’abord dit que le phénomène est d’actualité avant d’expliquer que la question de mendicité est transversale. Elle doit être traitée avec la participation de plusieurs départements ministériels. Selon lui, le Ministère traite cette question à travers deux volets. Au titre du premier volet, le
Ministère a déjà élaboré un projet de plan d’action national de lutte contre le travail des enfants avec l’accompagnement du Bureau international de travail (BIT). «Ce plan d’action aurait pu être adopté si ce n’est l’apparition de la COVID-19. Mais, nous avons déjà repris le dialogue avec le BIT pour faciliter le projet de plan d’action», a-t-il dit.
Pour le deuxième volet, a-t-il dit, le gouvernement a fait un plaidoyer auprès des partenaires afin de concevoir et exécuter un Projet Emploi des Jeunes et Inclusion Productive (PEJIP) à hauteur de 15 milliards concernant certaines zones de vulnérabilité. Ce projet prend en charge la jeunesse. Dans l’exécution, les actions se mènent dans les villages. «Les jeunes n’ont pas besoin de descendre dans les grandes ville. On les trouve chez eux pour leur apprendre des métiers et toutes autres activités génératrices de revenus. On ne doit pas tout laisser au gouvernement pour résoudre ce problème de mendicité. Il est de notre responsabilité à savoir la famille et toute la couche sociale», a-t-il dit avant d’affirmer que le gouvernement a plusieurs autres défis à relever.
Quant à la question du député Sanoussi Samailou, elle est relative aux classes en paillotes et surtout l’incendie qui avait ravagé des classes en paillottes ces derniers jours au quartier pays bas de Niamey et qui a fait 20 innocentes victimes. Pour le député Samailou, les classes en paillotes sont un danger pour les élèves et pour les enseignants. Il a rappelé que dans le programme sectoriel de l’éducation et de la formation PSEF 2014-2024, il est fixé un objectif de construire 2000 classes en matériaux définitifs par an les 3 premières années et un peu plus les années suivantes. Le résultat est très loin des objectifs annoncés et fixés. Le député veut savoir le niveau de performance annuel de 2014 à nos jours en termes de construction de classes en matériaux définitifs, à l’heure où le ministre vient de prendre en charge le Ministère de l’éducation nationale parce que, a-t-il dit, le Chef de l’Etat a annoncé qu’il s’occuperait personnellement du secteur de l’éducation avec entre autres l’objectif 0 classe en paillotes d’ici 2026. Cette fois ci, demande-t-il, le peuple peut-il compter sur le gouvernement pour faire concorder les annonces aux résultats ? Le député veut également savoir pour le cas spécifique de l’incendie du quartier pays bas, où en est l’enquête et qu’est-ce qui est prévu pour indemniser les familles.
Dans sa réponse, le ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman a rassuré les députés qu’avec la présentation, dans les jours à venir, de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG) devant le Parlement, il sera annoncé la fin des classes en paillottes à l’horizon 2026 et cette fois-ci, les annonces concorderont aux résultats, parce que c’est une volonté affichée du Président de la République, Chef de l’Etat.
Enfin d’autres préoccupations des parlementaires en rapport avec la santé et la
situation des Nigériens en Côte d’Ivoire ont été reportées du fait de l’absence du ministre interpelé ou de
l’auteur de la question d’actualité. Les travaux en séance plénière reprendront, le mercredi 26 mai 2021 avec pour ordre du jour la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Seini Seydou Zakaria(onep)