Du 15 au 16 mai, le ministère de l’Education nationale avec l’Appui au Renforcement des Capacités du Secteur de l’Éducation et de la Formation (ARSEF) II sur financement du Fonds européen de développement (FED), organise à Niamey, un atelier de validation du manuel de procédures de la carte scolaire. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général dudit ministère, M. Zeidane Mohamed. Pour rappel, un ensemble d’outils a été conçu, validé et institutionnalisé. C’est dans la suite de ce processus que les responsables éducatifs ainsi que les partenaires échangeront pendant deux jours pour la validation d’un autre outil hautement important à savoir le manuel de procédures de la carte scolaire qui compléterait le dispositif institutionnel. Une fois validé ce manuel sera érigé en arrêté portant création, attribution et composition des équipes carte scolaire.
A l’ouverture des travaux le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a rappelé que le ministère n’est pas à sa première tentative de mise en place de la carte scolaire. A cet effet, il a expliqué qu’en 1995, il y a eu la réalisation d’une étude pilote de carte scolaire sur l’arrondissement de Dogondoutchi, puis en 2001, il y a eu un appui technique de l’IIPE, financé par PDDE (plan décennal du développement de l’éducation) et INSE (Institut National des Statistiques de l’Education) de Lomé, une expérience pilote de la carte scolaire de Dosso. Puis, en 2003, le FED a financé un projet de carte scolaire de l’enseignement de base et enfin une autre tentative de réalisation de carte scolaire de l’enseignement de base a eu lieu en 2003-2004.
M. Zeidane Mohamed a dit que toutes ces tentatives ont été bénéfiques dans le sens où les expériences et les bonnes pratiques qui en sont issues ont permis de bâtir une méthodologie rénovée de la carte scolaire conformément aux orientations du Président de la République avec la particularité de la généralisation de cette méthodologie sur le plan national.
Le secrétaire général a dit que la rénovation de la carte scolaire figure en bonne place dans les orientations stratégiques fixées par les plus hautes autorités de notre pays et contenues dans le plan de transition sectoriel de l’éducation et de la formation. « Cette orientation découle du constat (relevé par plusieurs études) selon lequel nos ressources éducatives ne sont pas utilisées de façon rationnelle sur l’ensemble du territoire. Cette situation contribue à rendre notre système éducatif comme étant l’un des plus chers au monde et dont les résultats eux ne sont guère à la hauteur des attentes même si des progrès importants ont été réalisés ces dernières années », a-t-il déclaré.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a rappelé que dans un contexte de difficulté économique mondiale et eu égard aux nombres d’enfants de plus en plus croissants à prendre en charge dans notre système éducatif, la carte solaire est la seule alternative pour une gestion appropriée des ressources éducatives. Dans cette perspective de mise en place de la carte scolaire rénovée, il a ajouté que le Ministère de l’Education Nationale a démarré depuis 2021 la mise en place du dispositif institutionnalisé de la carte scolaire.
Notons également que, pour compléter le dispositif de mise en place de la carte scolaire, une géolocalisation de plus de 18 000 écoles sur près de 29 000 existantes dont 3 000 sur financement de la Banque mondiale et 16 193 sur financement de l’Unicef a été réalisée. Les résultats de la dernière étude lui ont été présentés le 14 Mai dernier.
Mamane Abdoulaye (ONEP)