
La table de séance à l’ouverture des travaux de l’atelier
Le secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Commissaire Général hors classe de police Ayouba Abdourahamane, a présidé hier, les travaux de validation du document de la Politique nationale de la migration. En effet, afin d’apporter des réponses concrètes aux défis émergents, il a été jugé nécessaire d’intégrer les enjeux environnementaux dans les politiques migratoires. Ainsi, cet atelier a pour objectif de valider techniquement un nouveau document de Politique nationale de la migration répondant aux exigences du moment.
Dans ses propos liminaires, le secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a, de prime abord, souligné l’importance que revêt la question du changement climatique et ses conséquences majeures, à savoir la migration et les déplacements surtout internes des populations.
Il a, par la suite, rappelé que, depuis 1998, le Niger s’est doté d’un plan national de l’environnement pour un développement durable et, dans la même lancée, signé et ratifié des textes importants sur les changements climatiques à l’échelle internationale et régionale. En outre, « Au vu d’une migration planifiée des populations et du fait des engagements pris par le pays au plan international en matière de changements climatique et environnemental, il a été décidé par le Ministère en charge des questions migratoires de la révision du document de Politique nationale de la migration pour y intégrer les aspects relatifs à l’environnement et aux changements climatiques », a-t-il expliqué.
Le Commissaire Général hors classe de police Ayouba Abdourahamane a exhorté les participants à effectuer un travail professionnel afin de doter le Niger d’un document qui servira à mieux gérer la migration.
En abondant dans le même sens, la Cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Mme Ana Fonseca, a indiqué qu’aujourd’hui plus que jamais, les liens entre la migration et le changement climatique sont évidents et préoccupants. A titre illustratif, elle a rappelé les inondations dévastatrices de 2024 qui ont provoqué la mobilité de plus de 1,5 million de personnes dans les régions de Maradi, Tahoua, Zinder et Dosso.
La Cheffe de mission a, par la suite, décliné les raisons qui ont conduit l’OIM à soutenir la révision de la Politique nationale pour la migration à travers le projet « Programme de Protection, de Retour et de Réintégration des Migrants en Afrique Subsaharienne (MPRR-SSA)».
Mme Ana Fonseca a affirmé que l’OIM va poursuive son accompagnement, aux côtés du gouvernement, pour la validation finale de cette politique qui marque une avancée majeure vers une gouvernance migratoire plus résiliente, mieux adaptée aux réalités du changement climatique. « Nous serons également présents pour appuyer la mise en œuvre du plan d’action qui en découlera », a-t-elle déclaré.
Auparavant, le conseiller technique du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, M. Ibrahim Salissou, a évoqué le processus suivi pour adopter le document aux exigences du moment. Ainsi, on note que l’intégration des dimensions « environnement et changements climatiques » dans le document de la Politique nationale de la migration est un processus entamé par la direction générale en charge des migrations depuis janvier 2024.
Rahila Tagou (ONEP)