Le Projet d’Identification Unique en Afrique de l’Ouest pour l’Intégration et l’Inclusion Régionale (WURI) organise, du 4 au 6 novembre 2024 à Niamey, un atelier d’évaluation du projet final d’enregistrement pilote de 3 000 personnes dans les communes de Tagazar, Dogondoutchi, Mayahi et Tanout. A travers cet atelier, le projet WURI Niger fera la restitution des travaux qu’il a réalisés durant trois mois. L’ouverture de l’atelier a été présidée par le Directeur Général de l’administration du territoire du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, M. Abdoul Kader Garba, en présence de l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, du Coordinateur du projet, des responsables départementaux et communaux, des chefs coutumiers ainsi que de plusieurs invités.
Dans ses propos liminaires, le Directeur Général de l’Administration du Territoire au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a précisé que l’atelier consacre deux mois de travail pour enregistrer 3000 personnes dans les communes de Tagazar, Dogondoutchi, Mayahi et Tanout. Cette opération pilote, ajoute-t-il, a été l’occasion d’évaluer le fonctionnement du système choisi par le Niger et, également, de tester les mécanismes de conduite, de suivi et d’accompagnement des opérations d’enregistrement des personnes en prélude à l’élaboration de la stratégie d’enregistrement de masse.
Grâce au Projet d’Identification Unique en Afrique de l’Ouest pour l’Intégration et l’Inclusion Régionale (WURI), a déclaré M. Abdoul Kader Garba, le Niger disposera très bientôt de l’outil manquant pour la gestion moderne de l’identité des personnes à même de sécuriser et de simplifier les offres de services des prestataires publics et privés, et aussi de renforcer la sécurité des personnes, des biens et des frontières. « Alors que notre cher pays a amorcé un tournant décisif de son histoire qui s’inscrit dans la dynamique de l’Alliance des Etats du Sahel, on peut sans risque de se tromper affirmer qu’un tel outil, bâti sur les dernières technologies, développé et géré par des expertises nationales, permettra sans nul doute de renforcer la souveraineté nationale, et d’accélérer l’épanouissement socioéconomique de nos vaillantes populations », a indiqué le Directeur Général de l’Administration du Territoire.
Plusieurs prestations de services publics ou privés sont, selon le Directeur Général de l’Administration du Territoire, conditionnées par l’identification préalable des usagers, et s’appuieront sur ledit système pour faciliter, dématérialiser, crédibiliser, et sécuriser l’accès aux services. Plusieurs registres spécifiques pourront être mis en place au profit des acteurs nationaux et internationaux qui offrent des prestations à la population. Parmi ces documents M. Abdoul Kader Garba a cité le registre national de l’état civil (RNEC), le registre national de la population (RNP), le registre des citoyens (nationalité), la gestion de la carte nationale d’identité et des passeports, le registre des réfugiés, le registre social unifié, le registre des abonnés à la téléphonie et à l’internet, le registre des contribuables, le registre des électeurs, le registre des salariés de l’Etat, le registre des assurés à la sécurité sociale, le registre des retraités, le registre des étudiants boursiers, etc.
Auparavant, l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, a apprécié le projet d’enregistrement qu’il qualifie d’une initiative représentant un pas significatif vers la reconnaissance légale de chaque personne vivant sur l’espace national, favorisant ainsi l’inclusion sociale tant souhaitée par les plus hautes autorités du pays, et par la population tout entière. « Les 3000 personnes qui viennent d’être enregistrées peuvent être fières d’avoir été les pionniers d’une aventure qui va certainement transformer les us et coutumes du pays, notamment dans le cadre de la délivrance des prestations de services publics et privés», a-t-il conclu.
Bachir Djibo (stagiaire)