
Une vue de la table de séance à l’ouverture des travaux
Des discussions autour du projet de déclaration quadrilatérale pour une convergence du cadre légal du transport routier
Du 23 au 25 mai 2023, le Ministère du Commerce avec la participation de ses partenaires au développement en général, et particulièrement la CNUCED organise à Niamey, un atelier préparatoire de la réunion interministérielle portant sur la déclaration quadrilatérale pour une convergence du cadre légal du transport routier et de l’intermédiation, et progressivement du transit et de la libéralisation des services de transport dans le cadre de la ZLECAf au Bénin, Burkina Faso, Niger et Togo. Les propositions issues de ces discussions permettront d’apporter des améliorations au projet de déclaration quadrilatérale qui sera soumis aux ministres des pays concernés pour approbation. Cette importante rencontre a été co-présidée par le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim et le Conseiller inter-régional, CNUCED, M. Stefano Inama.
Le Projet Régional pour le transit, le transport et la facilitation des échanges, est le fruit d’une large concertation entre la CNUCED et le Benin, le Burkina Faso et le Niger, avec la participation active du Cadre Intégré Renforcé, qui constitue un partenariat mondial d’Aide pour le Commerce entre les Pays les Moins Avancés (PMA), les donateurs et certaines institutions internationales. Ce projet, vise à aider les PMA à assurer leur croissance économique en vue de réduire la pauvreté à travers leur insertion au commerce international. Cette initiative combien louable permet aux Pays les Moins Avancés de jouer un rôle dans le commerce multilatéral et renforcer l’intégration sous- régionale et régionale.
Pendant trois jours, les participants auront à échanger sur des questions liées à ces sujets afin d’arriver à une déclaration consensuelle et commune pour orienter la convergence du cadre légal du transport routier et de l’intermédiation et progressivement du transit et de la libéralisation des services de transport dans l’intérêt des pays respectifs. Les discussions qui y seront issues, permettront d’apporter des améliorations au projet de déclaration quadrilatérale qui sera soumis aux différentes autorités ministérielles pour approbation.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de Commerce, M. Abdou Ibrahim a expliqué que cette rencontre est l’occasion de tenir compte de cette nouvelle donne qu’est la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, pour proposer des améliorations susceptibles de faciliter la mise en œuvre de cet accord dans les domaines des transports, de transit et de l’intermédiation.
Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim a rappelé que notre économie, à l’instar de celles des autres pays les moins avancés est peu compétitive. Cette situation s’explique entre autres, par l’exploitation des opportunités qu’offrent les accords commerciaux notamment régionaux et l’obsolescence de certains textes législatifs qui encadrent les transports routiers. C’est pourquoi, «la problématique du développement du commerce, à travers l’amélioration du transport, occupe une place de choix dans les priorités inscrites dans l’Agenda des autorités du Niger. Cela se traduit dans le PDES 2022-2026, par l’axe stratégique N°3 Transformation structurelle de l’économie, notamment dans le Programme 13: ‘’Développement du Secteur Privé’’, à travers le développement du commerce et la promotion du secteur privé, dans le contexte de l’opérationnalisation de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF), qui constitue un instrument d’intégration régionale par excellence», a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, le Conseiller inter-régional, CNUCED, M. Stefano Inama a rappelé quelques jalons que ces acteurs ont marqués ensemble depuis le début de ce projet qui a commencé sur le terrain, en janvier 2021. «Le concept même de ce projet a découlé de l’expérience acquise par la CNUCED avec les études diagnostiques sur l’intégration du commerce pendant ces dernières années. Ces études ont toutes montré qu’il y avait une forte nécessité d’intégrer le commerce dans le plan de développement de ces pays et surtout des aspects du commerce qui lient le transit et la circulation des marchandises entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest», a-t-il expliqué.
Mamane Abdoulaye (ONEP)