Du 16 au 20 mai, la Commission Nationale du Mécanisme Africaine d’Evaluation (MAEP) organise, à Niamey, un atelier sur l’élaboration du Plan d’Action National (PAN). Pour s’assurer que les Etats membres sont au même niveau, le Secrétariat continental du MAEP a initié une série d’ateliers techniques pour augmenter la compréhension sur certaines questions qui sont souvent omises durant l’élaboration, le suivi-évaluation et l’établissement des rapports d’étape sur la mise en œuvre des PAN. C’est le président du Conseil National de Gouvernance-MAEP, Pr Mayaki Maikolanché, qui a présidé l’ouverture des travaux.
Au cours de ces échanges, les participants auront à suivre les communications des experts et consultants que le Secrétariat continental du MAEP a bien voulu mettre à leur disposition pour conduire les travaux du présent atelier. Cela afin de leur permettre d’avoir une vision stratégique claire des tâches qui leurs sont assignées, mais aussi d’outiller les participants pour conduire à bon port l’élaboration du Plan d’Action National du Niger.
L’objectif principal du présent atelier est de finaliser le Plan d’Action National du Niger et de renforcer les capacités de toutes les parties prenantes impliquées dans la planification et la mise en œuvre du PAN, afin de synchroniser le cycle de planification nationale avec le cycle du Plan d’Action National du MAEP. Il s’agit spécifiquement de permettre aux participants de mieux comprendre les défis liés à l’intégration du Plan d’Action National dans le Plan de Développement Économique et Social (PDES 2022-2026) et la manière de les relever, d’accroître la capacité des participants à veiller à l’exécution des activités prévues dans le PAN et à enregistrer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés.
A l’ouverture des travaux, le président du Conseil National de Gouvernance-MAEP, Prof Mayaki Maikolanché, a rappelé l’importante place du Plan d’Action National dans le processus du Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs. «Le Plan d’Action National est l’outil essentiel permettant d’améliorer la gouvernance. Il propose des actions concrètes permettant de remédier aux insuffisances et autres faiblesses relevées par l’autoévaluation nationale et de l’évaluation-pays», a-t-il expliqué. Le président du Conseil National de Gouvernance-MAEP, a exhorté les participants à suivre avec toute l’attention requise, les communications qui leur seront présentées afin de tirer le meilleur parti de l’expérience des autres pays qui ont devancé le Niger dans cet exercice. «Cela pour éviter les écueils qu’ils ont rencontrés d’une part, et d’autre part pour nous inspirer de leurs bonnes pratiques, dans cet esprit de solidarité et de mutualisation des acquis qui constituent les vertus cardinales qui sont le socle sur lequel nos Chefs d’État ont créé le MAEP», a-t-il estimé.
Auparavant, le directeur par intérim du Suivi-élévation du Secrétariat Continental du MAEP, M. Jean Yves Adou a souligné l’importance du PAN. «Le PAN contient et articule clairement les actions prioritaires nécessaires pour accélérer l’atteinte efficace des résultats de bonne gouvernance et de développement durable. La force du processus du MAEP est donc dans la qualité des politiques et actions mises en œuvre dans le cadre de ces PAN», a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Jean Yves Adou, a rappelé que durant les 19 années d’existence du MAEP, l’une des faiblesses identifiées dans le processus d’évaluation, demeure l’incohérence entre les PAN et le Plan National de Développement (PND). «Or le succès de la mise en œuvre, du suivi-évaluation et de l’établissement régulier des rapports d’étape nationaux, est intimement lié à la qualité des PAN produit ainsi qu’à leur degré d’harmonisation et d’intégration dans les PND. Cette intégration et harmonisation du PAN avec le Plan National de Développement permet de profiter des synergies et complémentarités en vue d’un impact à long-terme des politiques publiques», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep) etAssad Hamadou (Stagiaire)