Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) a organisé, le jeudi 7 décembre dernier, des panels de haut niveau à l’attention des personnels des médias, des étudiants en journalisme, en communication et en droit des instituts et Université de Niamey. Organisé dans le cadre de la célébration de la journée Internationale des Doits Humain et du 75ème anniversaire de la déclaration Universelle des droits de l’Homme ces panels sont animées par Saidou Arji, journaliste con-sultant ; Dr Aichatou Mounkaila, Enseignant-chercheur et ancienne directrice générale des droits de l’Homme et Dr Sani Djanjouna, sociologue
A l’ouverture de ces panels, le président du RJDH, M. Ibrahim Abdou Tikiré a retracé l’historique de la proclamation de ces deux (2) journées des Droits. « Au Niger, des progrès ont été réalisés dans le cadre de la promotion et la protection des droits humains d’une part, mais aussi sur la ratification de certains instruments juridiques régionaux et internationaux des droits de l’homme. Ces acquis sont le fruit d’un travail des organisations de la société civile, d’une volonté politique et des partenaires techniques et financiers du Niger, un pays qui promeut et respecte ses obligations internationales en matière de droits de l’homme », confie M. Ibrahim Abdou Tikiré
Le président du RJDH a aussi rappelé les contextes, tout en dénonçant les sanctions illégales et illégitimes prises à l’encontre du Niger par la CEDEAO, l’UEMOA, ainsi que par l’Union Européenne et d’autres partenaires. « Ces mesures interviennent également dans un contexte déjà marqué par la souffrance des populations victimes d’attaques des groupes armés, des effets négatifs liés au changement climatique, de la cherté de la vie et du rétrécissement de l’espace civique. Ces situations impactent directement et diversement les droits des populations sans forcément être rapportées et analysées à travers une approche basée sur la dimension des droits de l’homme », poursuit M. Ibrahim Abdou Tikiré. C’est pourquoi, le président du RJDH a lancé un vibrant appel aux dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA pour une levée immédiate et sans condition de ces sanctions afin de permettre aux populations nigériennes de jouir de certains droits contenus dans les 30 articles et suivants de la DUDH et les dispositions pertinentes des 2 pactes relatifs aux droits civils et politiques et aux droits sociaux économiques et culturels auxquels tous ses Etats membres sont parties.
« Ce panel est aussi l’occasion pour nous de célébrer également la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et la journée internationale des personnes handicapées. A cet effet, une attention particulière sera accordée aux questions de violences basées sur le genre, notamment celles affectant les femmes et les filles vivant avec le handicap mental », a conclu le président du Réseau des Journalistes pour les Droits Humains, M. Ibrahim Abdou Tikiré.
Après la cérémonie officielle d’ouverture, les travaux se sont poursuivis avec les communication des différents panélistes. Ainsi, le journaliste consultant Saidou Arji a présenté une communication mettant en exergue le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits humains au Niger.
Quant au Dr Aichatou Mounkaila, sa réflexion a porté sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), 75 ans après. Défis et perspectives au Niger.
Enfin Dr Sani Djanjouna a soumis à l’appréciation des participants un exposé sur la situation des personnes vivant avec un handicap au Niger défis liés à la promotion et à la protection des droits des personnes vivant avec le handicap mental et psychique cas spécifiques des femmes et des filles.
A l’issue de ces présentations, les participants ont engagé des discussions sur les différentes thématiques exposées.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (ONEP)