
Le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi
A l’instar des autres pays membres de l‘Organisation mondiale de la santé, le Niger célèbre, ce jour 25 Avril 2025, la 19ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le thème de l’événement, est cette année « réinvestir, réimaginer, raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme». A cette occasion, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a livré un message dans lequel il a souligné la nécessité d’une mobilisation générale et surtout d’un engagement communautaire fort, durable en faveur de la lutte contre cette maladie.
Le paludisme, maladie parasitaire transmise par la piqûre de moustique anophèle femelle, est un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale. Selon le dernier rapport mondial, en 2023, 263 millions de cas de paludisme ont été enregistrés avec 597.000 décès.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a indiqué qu’au Niger, le paludisme est endémique et toute la population est à risque. Il représente, a-t-il dit, une charge financière énorme pour les ménages et constitue un obstacle au développement du pays. Ainsi, la situation épidémiologique du paludisme reste préoccupante. A titre illustratif, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a fait savoir que, pour l’année 2024, 6.954357 cas avec 8.305 décès ont été enregistrés. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus vulnérables.
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le thème retenu cette année cadre parfaitement avec la volonté et l’orientation de son Ministère. En effet, a-t-il expliqué, l’ennemi moustique étant identifié, localisé, le Niger a opté résolument pour le renforcement de la lutte contre le vecteur notamment le traitement des gîtes larvaires. « Cette intervention viendra en complément des autres interventions déjà mises en œuvre car aucun pays n’a éliminé le paludisme sans la combinaison des différentes interventions et surtout l’hygiène/assainissement, le traitement de gîtes larvaires et la pulvérisation intra et extra-habitation », a-t-il expliqué. Pour le ministre, ceci interpelle les communautés, les municipalités, les leaders d’opinion, les organisations de la société civile. « Cette lutte est la nôtre, personne ne viendra la faire à notre place », a déclaré le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi.
Les activités commémoratives de cette journée s’articuleront sur la sensibilisation de la population sur les orientations de lutte contre le paludisme particulièrement la lutte anti-larvaire.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a lancé un appel pour que chacun joue pleinement son rôle. Aux leaders religieux, pour renforcer la sensibilisation de la population sur l’hygiène et l’assainissement du milieu lors des prêches, aux municipalités pour assurer l’assainissement et l’évacuation permanente et efficace des eaux et aux services compétents pour renforcer le traitement des gîtes larvaires et la pulvérisation extra-habitation. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a invité la population à assurer l’hygiène et l’assainissement du milieu, à utiliser correctement et régulièrement des moustiquaires imprégnées d’insecticide, à fréquenter les formations sanitaires dès les premiers signes du paludisme, à utiliser les services de soins prénatals par les femmes enceintes et à faire vacciner les enfants à partir de 6 mois contre le paludisme dans les districts concernés. Il a enfin exhorté les agents de santé à respecter les directives nationales de lutte contre le paludisme.
Rahila Tagou (ONEP)