La médecine traditionnelle, ancrée dans les cultures africaines depuis des siècles, était à l’honneur ce Samedi 31 Août 2024. A la veille de la célébration de la 22ème édition de la Journée africaine dédiée à cette pratique, la ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Mme Aissa Laouan Wandarama, assurant l’intérim de son homologue de la Santé Publique a livré un message dans lequel elle a fait le point sur cette pratique qui représente le premier recours pour environ 80 % de la population au Niger et partout en Afrique. Elle a en outre, rendu un hommage, au nom des plus hautes autorités, aux partenaires au développement qui œuvrent au quotidien en faveur de la santé et du bien-être des populations. Cette 22è édition est placée sous le thème : « Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes règlementaires appropriés ».
A l’entame de ses propos, la ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a rappelé que la célébration de cette journée, instaurée par l’Organisation Mondiale de la Santé vise notamment à renforcer le plaidoyer pour une acceptation et une promotion de cette médecine comme étant partie intégrante du patrimoine culturel des populations africaines. Pour la ministre Aissa Laouan Wandarama, le thème choisi cette année appelle à l’implication, l’engagement de tous pour échanger, partager et renforcer nos pratiques traditionnelles. Il appelle également au renforcement des politiques et législations nationales de promotion et de protection des connaissances médicales traditionnelles et l’accès aux ressources biologiques.
Ainsi, au Niger, la médecine traditionnelle est solidement ancrée au sein de nos communautés. « Elle est une médecine de proximité et fait partie intégrante du patrimoine socioculturel en faisant intervenir la triple dimension physique, sociale et spirituelle dans la prise en charge des patients. Il est alors important d’aider les populations à avoir accès de façon rationnelle aux soins offerts par la médecine traditionnelle de qualité à travers des mécanismes réglementaires appropriés », a estimé la ministre de la Santé publique, de la Populations et des Affaires Sociales par intérim. Au vu de l’importance de cette pratique au Niger, Mme Aissa Laouan Wandarama a indiqué que l’une des missions confiées au Ministère en charge de la Santé Publique par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat, est de savoir « intégrer la médecine traditionnelle dans le système formel de soins et établir un répertoire des plantes médicinales utilisées ». « Cela témoigne de l’importance accordée à cette pratique par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie», a renchéri la Ministre de la Santé par intérim.
Ainsi, après deux décennies d’institutionnalisation de la médecine traditionnelle dans notre pays, des progrès significatifs ont été réalisés en ce qui concerne la réglementation et la promotion de la médecine traditionnelle.
« Plusieurs mécanismes ont été mis en place dont les textes réglementaires pour la reconnaissance et la promotion de la médecine traditionnelle au Niger, les textes réglementaires sur l’exercice privé de la médecine traditionnelle, les textes réglementaires sur l’homologation des médicaments traditionnels améliorés, le Fichier national comportant les listes des tradipraticiens réglementés auprès du MSP/P/AS », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, Mme Aissa Laouan Wandarama, a expliqué que depuis l’instauration de la Journée de la Médecine Traditionnelle Africaine en 2003, on a assisté à la mise en œuvre sur le continent des stratégies régionales de l’OMS pour la promotion et le renforcement du rôle de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé. A cet effet, le Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique a adopté sa Stratégie Régionale en vue de promouvoir le rôle de la Médecine Traditionnelle dans les systèmes de soins de santé. Le but de la stratégie est de contribuer à l’accomplissement de la « santé pour tous » dans la région.
La Ministre encourage, au nom des plus hautes autorités, les praticiens de la médecine traditionnelle qui sont détenteurs d’un savoir ainsi qu’un savoir-faire incommensurable pour les efforts consentis pour l’amélioration de la santé des populations. Elle a enfin remercié tous les partenaires du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales et particulièrement l’OMS pour leur soutien substantiel et constant pour la promotion de la santé de nos populations, a-t-elle conclu.
Ousmane Nazir (ONEP)