L’Association Nigérienne des Auteurs Compositeurs Interprètes et des Métiers de la Musique (ANACIMM) a célébré, le vendredi 21 juin 2024, la fête de la musique au CCFN de Niamey. Cette année la fête de la musique, qui intervient dans un contexte de lutte pour la sauvegarde de la patrie et de l’indépendance du Niger, est placée sous le thème : « La musique nigérienne au service du patriotisme, du civisme et pour le bien-être harmonieux de la population ».
Pour cette édition, plusieurs célébrités de la musique nigérienne se sont succédés sur le podium du CCFN pour les spectacles. Parmi ces artistes, l’on peut citer le jeune talentueux Abdoul dit l’Africain, Idi Sarki, etc. En outre, l’édition 2024 de la fête de la musique a constitué un cadre de retrouvailles pour les acteurs de la musique, mais aussi une occasion pour d’autres de renouer avec la scène notamment les artistes Bouba Djacolé, Boubé Ardagalo de Goumbé, etc.
Lors de la célébration de cette journée, le président de l’Association Nigérienne des Auteurs Compositeurs Interprètes et des Métiers de la Musique (ANACIMM), M. Issoufou Oumarou alias Phéno a salué l’engagement de tous les acteurs de la musique nigérienne. En effet, il a précisé que le Niger a besoin des acteurs de la musique, particulièrement dans le contexte actuel. « Il faudrait que les gens comprennent qu’à travers la musique on peut sensibiliser, conscientiser, afin que la communauté vive en harmonie », a-t-il déclaré.
Ainsi, Phéno a jeté un regard critique sur l’état de santé de la musique nigérienne, estimant que cette musique se porte bien, elle est belle et elle garde toujours son âme. Mais, ajoute-t-il, quand on fait le diagnostic on se rend compte qu’il y a beaucoup de travail à faire, il y a de l’apprentissage qui s’impose à tous les niveaux. « Si nous voudrions que notre musique soit à l’échelle internationale, il faudrait qu’on accepte de travailler, de faire de l’introspection, de comprendre ce qui ne va pas et de l’arranger. Au niveau de l’ANACIMM, nous avons pris conscience de l’importance de la formation des artistes, c’est pourquoi on essaie de multiplier les initiatives de formation afin que les artistes comprennent qu’il y a un bémol qu’il faut corriger pour que la note soit juste », a-t-il déclaré.
Evoquant le contexte actuel, Phéno a rappelé que le combat de l’ANACIMM est en parfaite harmonie avec la dynamique et la marche actuelle du Niger sous la conduite du CNSP. « Les artistes réunis au sein de l’ANACIMM ont toujours fait du militantisme au profit du Niger leur devoir. C’est ce qui justifie l’engagement de l’ANACIMM dans le combat pour la sauvegarde de la patrie. Les artistes travaillent pour que tout le monde soit dans la dynamique souverainiste et indépendantiste comme les autorités sont en train de s’investir pour ça. Je pense qu’au-delà des artistes tous les Nigériens ont le devoir de s’investir pour la souveraineté du Niger », a notifié M. Issoufou Oumarou dit Phéno.
Pour rappel, la fête de la musique a été créée en 1982 par Jack Lang, alors ministre français de la Culture, dans le but de célébrer la musique sous toutes ses formes et de permettre aux artistes de se produire gratuitement devant un large public.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)