A l’occasion de la célébration de la fête des armées, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, SE Mme Myriam Bacquelaine a offert, le jeudi 26 janvier 2023 à Niamey, un buffet. Plusieurs de ses homologues accrédités au Niger et d’autres officiels ont pris part à la cérémonie. À cette circonstance, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a rappelé la fructueuse relation de coopération qui remonte à près de vingt ans entre nos deux pays, tout en évoquant les appuis multiformes de son pays à l’endroit du Niger, notamment dans le domaine de la sécurité.
Dans son discours à la cérémonie, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, SE Mme Myriam Bacquelaine a estimé que le retour de la guerre sur le continent européen a pu faire craindre que se manifeste un désintérêt pour le Sahel et pour le Niger. «Les faits parlent d’eux-mêmes. Il n’en est rien. Mon pays, la Belgique, est engagé dans une coopération militaire avec le Niger depuis près de 20 ans. D’abord timidement jusqu’en 2015 où intervient la signature d’un protocole d’accord entre les ministères de la Défense nigérien et belge. En 2017, la présence de la Défense belge au Niger prend un caractère plus permanent et se concentre résolument sur la formation. En 2022, un protocole d’accord SOFA est conclu entre nos deux pays», a-t-elle expliqué.
Au titre d’appui en formation mené par la Belgique à l’endroit du Niger, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a cité des exemples de formations variées comme la formation d’un escadron de Sécurité routière et d’escorte, la formation du personnel paramédical des armées de Niamey, l’Unité spéciale d’intervention de la Garde nationale, la Compagnie mobile de Contrôle des Frontières en coopération avec «nos collègues de la mission européenne EUCAP, mais aussi la compagnie amphibie opérant sur le Lac Tchad en collaboration avec nos amis américains». «Je ne peux évidemment pas passer sous silence le travail réalisé à Maradi par la Défense belge à partir de 2018. La construction du camp et la formation du 31ème bataillon ainsi que la formation des forces spéciales au centre d’entrainement de Tillia et du 61ème bataillon des Forces Spéciales et d’Interventions (FSI)», a-t-elle ajouté.
Pour ce qui est des grandes lignes du nouveau partenariat entre le Niger et le Royaume de Belgique, l’ambassadeur a évoqué la construction du camp militaire de Torodi qui, avec les activités de formation, sera aussi l’occasion de lancer un projet décliné en 3D, c’est-à-dire avec une participation conjointe de la Défense nigérienne et belge, du Développement avec le soutien de «notre Agence de Coopération ENABEL et la Diplomatie représentée par l’Ambassade de Belgique à Niamey qui assurera le suivi et la concertation avec les autorités nigériennes», a-t-elle assuré. Selon SE Mme Myriam Bacquelaine, l’idée centrale qui sous-tend ce projet est de combiner le civil et le militaire pour permettre à l’Etat nigérien de stabiliser cette région fragilisée en y reprenant pied et en se consolidant au profit des habitants.
Par ailleurs, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a noté que le point focal de leur coopération militaire, c’est surtout autour du commandement des opérations spéciales avec la formation des unités comme celle de Maradi puis la consolidation et la pérennisation de cet effort en terme d’appui au centre d’entrainement des forces spéciales à Tillia.
Mamane Abdoulaye(onep)