Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de Lutte contre la Traite des Personnes, l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des Migrants (ANLTP/TIM), a organisé le lundi 30 juillet dernier, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), une conférence sur la Traite des Personnes en lien avec les réseaux sociaux. Cette manifestation s’est déroulée dans l’enceinte de l’école de la Gendarmerie Nationale, en présence de la présidente du Réseau Parlementaire de Lutte contre la Migration clandestine, la Traite des Personnes, l’apatridie et pour la création d’autres alternatives ; du directeur général de l’Ecole de la Gendarmerie Nationale ; du représentant de l’ONUDC et de plusieurs gendarmes.
En prenant la parole à cette occasion, la directrice générale de l’ANLTP, Mme Gogé Maïmouna Gazibo, a rappelé que le plus grand pourcentage des victimes en matière de traite de par le monde reste et demeure les enfants. C’est pourquoi, l’ANLTP, a combiné deux préoccupations majeures pour le Niger. Il s’agit d’abord de la traite des enfants en raison de la situation de vulnérabilité qu’on rencontre à l’interne même du pays, notamment l’exploitation de la mendicité des enfants, la délinquance juvénile et le travail forcé. Mais, a souligné Mme Gogé Maïmouna Gazibo, depuis quelques temps le phénomène de réseaux sociaux est venu compliquer davantage le travail et détériorer les mœurs. En effet, a expliqué la directrice de l’ANLTP, les réseaux sociaux ne se résument pas seulement à Facebook, car, aujourd’hui, certaines images compromettantes des jeunes du fond des Villages qui se partagent entre les utilisateurs à travers WhatsApp, Viber, et autres montrent combien ces réseaux sociaux sont devenus des mécanismes de dépravation des mœurs et des mécanismes de recrutement.
Selon la directrice générale de l’ANLTP, leur choix a été porté sur la Gendarmerie parce que cette dernière couvre l’ensemble du territoire et qu’aujourd’hui même dans les ménages où personnes ne parlent pas le Français WhatsApp sans grande prudence. «Les gens ont trouvé un mécanisme d’échange à bon prix mais ils ne se rendent pas compte à quel point toutes les vues sont à l’intérieur de ce réseau et à quel point les enfants peuvent non seulement être exposés mais également se rendre vulnérables », a-t-elle indiqué. Cette Conférence-sensibilisation a donc pour objectif d’amener les gendarmes en tant qu’agents de détection à comprendre le danger que ces réseaux sociaux peuvent représenter pour eux mais, au-delà, comment ils peuvent les utiliser pour rendre service, améliorer et obtenir des résultats dans le cadre de la détection en matière de traite des personnes ou de trafic illicite des migrants.
Pour sa part, le directeur général de l’école de la Gendarmerie Nationale, le Commandant Bassirou Yahaya a salué cette initiative de l’ANLTP et de l’ONUDC, qui, a-t-il dit vient à point nommé compte tenu de leurs missions sur le terrain. Il a en outre assuré que les agents formés à partir d’ici, une fois affectés dans les unités
lointaines partageront avec leurs collègues les connaissances acquises.
Quant à la présidente du Réseau Parlementaire de Lutte contre la Migration clandestine, la Traite des Personnes, l’apatridie et pour la création d’autres alternatives, l’honorable Amina Sabiou, elle a invité les participants à suivre avec intérêt la présentation et à participer pleinement aux débats. Ces participants, a–t-elle estimé, jouent un rôle primordial dans la lutte contre la migration qui est un fléau mondial en général et pour le Niger en particulier.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)