A l’instar des autres pays du monde, le Niger célèbre, ce jour 10 décembre 2024, la Journée Internationale des Droits de l’Homme instituée par la résolution n°423 de l’Organisation des Nations Unies. Ce 76è anniversaire qui a pour thème ‘’nos droits, notre avenir, maintenant’’, est une occasion de réaliser des activités éducatives, de vulgariser le contenu de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), de sensibiliser et d’informer les populations sur les principes et la portée des différents droits de l’Homme.
Dans le message qu’il a prononcé à la veille de la célébration de cette journée, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a indiqué que le programme d’éducation aux droits de l’Homme en tant qu’initiative mondiale développée par le Haut-commissariat aux droits de l’homme, constitue le fondement sur lequel les acteurs s’appuent pour définir le format et le contenu de l’éducation aux droits de l’homme qu’ils veulent pour notre pays. Il a ajouté que la promotion du droit à l’éducation, à la santé, à la sécurité, à un environnement saint, comme le souhaitent le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement, ne saurait être le seul apanage des autorités tant les droits sont divers et variés et requièrent la participation de tous pour se réaliser, aussi bien au niveau interne qu’à l’échelon régional et international.
Le Niger, selon le ministre en charge des droits de l’homme, ne peut rester en marge de la commémoration de cette journée internationale. Il a le devoir, dit-il, de se faire entendre pour que plus jamais et nulle part ailleurs, d’autres peuples n’aient à subir de telles violations de leurs droits humains. Cet engagement, a-t-il mentionné, a été réitéré par les nouvelles autorités du pays qui ont, notamment, à travers l’ordonnance n° 2023-02 du 28 juillet 2023, portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, réaffirmé leur attachement aux engagements internationaux antérieurement souscrits et régulièrement ratifiés par le Niger. « Elles se sont en outre, engagées à assurer à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse et à garantir les droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Charte Africaine des Droits de L’Homme et des Peuples de 1981 », a-t-il insisté.
« La commémoration du 76è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme intervient, alors que notre peuple poursuit sa marche inexorable vers l’affirmation de sa souveraineté symbolisée par la détermination du CNSP et du Gouvernement à reconquérir notre liberté et à travailler au développement véritable de notre pays. Elle intervient aussi dans un contexte de lutte contre le terrorisme qui continue d’endeuiller nos forces qui combattent sans répit les groupes armés dont les actions sapent notre sécurité et notre stabilité sans lesquelles notre avenir commun reste compromis », a souligné le ministre en charge des droits de l’homme.
Dans le contexte actuel de la refondation, les droits humains doivent, selon le ministre, « constituer le fil conducteur du changement que nous voulons pour notre pays et pour notre peuple, un changement fondé sur les valeurs de solidarité, d’unité et de cohésion entre tous les fils et filles du pays ». Au Niger, a-t-il dit, les plus hautes autorités, avec à leur tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, se sont engagées, depuis le 26 juillet 2023, dans la voie de la défense et de la promotion des droits fondamentaux des populations qui sont désormais impliquées dans toutes les actions concourant à leur épanouissement. « En effet, la façon de mettre en œuvre les droits de l’homme doit évoluer pour qu’aucun Etat au monde, aucune organisation régionale et internationale n’entrave les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes au nom de la défense d’une hypothétique valeur de démocratie ou de quelque valeur que ce soit », a précisé le ministre de la Justice, avant d’ajouter que les organes en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme ne doivent développer aucune complaisance à l’égard des Etats ou des organisations régionales et internationales qui violent lesdits droits.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)