Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a présidé, le mardi 24 septembre 2024, la cérémonie de lancement du projet de solarisation de la Maternité Issaka Gazobi (MIG). Financé par UNICEF Niger avec l’appui du Ministère de l’Énergie, ce projet vise à électrifier des services sensibles de la maternité dont le Service de Néonatologie et le Service Kangourou (Bloc Opératoire) afin de réduire la consommation énergétique et le recours aux groupes électrogènes, optimiser les dépenses budgétaires de la MIG et offrir des soins de qualité à la population nigérienne.
A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a souligné l’importance de cette initiative avant de relever la composition des équipements réceptionnés à la maternité auparavant. « Il s’agit de 20 lampadaires solaires installés depuis juillet 2024, de 10 projecteurs installés dans les différents axes de la maternité et des panneaux solaires. Ceci rendra autonome en consommation d’énergie l’ensemble des services sensibles de cette maternité », a-t-il notifié. Par la suite, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a lancé un appel aux différentes parties prenantes afin d’assurer la pérennisation de cet acquis. « Nous devons travailler en équipe et établir des liens de confiance et de partenariat en faveur de la population afin d’apporter notre appui aux structures de santé », a-t-il ajouté.
Pour sa part, la ministre de l’Énergie, Pr Haoua Amadou a souligné l’importance de l’utilisation des énergies renouvelables afin de pallier les difficultés rencontrées notamment les coupures d’électricité depuis les évènements du 26 juillet, perturbant ainsi le système sanitaire, le circuit pharmaceutique et celui de distribution d’eau potable. Par ailleurs, Pr Haoua Amadou a rappelé que la MIG a déjà bénéficié d’autres équipements sophistiqués de haute qualité nécessitant une énergie stable pour leur bon fonctionnement et celui des équipements qui seront installés à la suite de cette cérémonie. « Il est prévu la solarisation de la salle Néonatologie avec des panneaux solaires de 70 KWc, des Batteries Lithium de 340 KWh et des Onduleurs de 120 KW », a-t-elle indiqué. La ministre de l’Energie a réitéré l’engagement de son département ministériel à accompagner ce projet de solarisation de toutes les infrastructures énergétiques communautaires urbaines et périurbaines dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’eau potable. Elle a aussi lancé un appel aux acteurs du domaine et aux partenaires techniques et financiers pour accompagner le Niger dans son programme.
Quant à la Représentante de l’UNICEF, Mme Djanabou Mahonde, elle a rappelé les projets d’électrification des structures sanitaires, écoles et villages réalisés par son institution entre 2021 et 2023 dans les huit (8) régions du Niger. « Il s’agit de la fourniture des équipements solaires pour 306 CSI représentant 25 % de l’ensemble des CSI du pays pour un coût de 2.615.000.000 FCFA et 939 frigos solaires pour un montant de 1.554.514.500 FCFA au profit des centres de santé et des logements des agents de santé, de la réalisation en 2024 de 51 points d’eau modernes solaires au profit d’une population de plus de 25.000 habitants pour un coût total de 1.181.900.904 FCFA », a-t-elle déclaré. Mme Djanabou Mahonde a également salué les bonnes relations qui existent entre l’UNICEF et le gouvernement du Niger dans le cadre de l’appui à la résilience au changement climatique avant de faire un plaidoyer pour que les statistiques nationales mettent en avant l’impact du changement climatique sur les enfants et de réaffirmer l’appui de l’UNICEF dans l’amélioration des conditions de vie des mères et des enfants en particulier.
Pour sa part, le Directeur Général de la MIG, Pr Madi Nayama a rappelé les activités entreprises et réalisées par le Ministère en charge de la Santé pour faciliter la prise en charge des patients et alléger les dépenses tant à la maternité qu’à la population nigérienne, rendant ainsi plus performants les agents de santé.
Massaouda A. Ibrahim (ONEP)