La récente découverte d’un nouveau plan funeste de déstabilisation de notre pays, ourdi et sponsorisé par la France, exécuté par des groupes terroristes, le nébuleux groupe Boko Haram notamment, avec l’acquiescement du Bénin et le consentement du Nigeria, deux pays qui assurent l’hébergement de ces groupes criminels, remet sur le fil de l’actualité la duplicité maladive de la France chaque fois que ses intérêts vont à vau-l’eau.
L’un des objectifs spécifiques de cette froide machination est, rappelons-le, une action d’éclat voire retentissante qui tournera autour du massacre en direct de jeunes élèves des internats du Niger.
Cette opération maléfique commanditée par la France met en lumière le caractère dégradant des esprits qui gouvernent aujourd’hui la « France des Droits de l’Homme », prompte à donner des leçons sur les Droits Humains qu’elle prétend défendre partout dans le monde.
Elle renvoie également à l’allocution prononcée par le Ministre en Charge de la Justice, en décembre dernier, à l’occasion de la commémoration de la 76ème Journée Internationale des Droits de l’Homme.
« Mais encore faudrait-il que la vocation universelle des Droits de l’Homme soit bien comprise et entendue par ceux-là même qui sous prétexte de les défendre, ont développé une notion à géométrie variable pour leur donner un sens unique connecté à leurs intérêts égoïstes et déshumanisants » ainsi déclarait à juste titre et si opportunément le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux à l’occasion de la commémoration de la 76ème Journée Internationale des Droits de l’Homme.
En effet, et le ministre l’a relevé, « le premier document des droits de l’Homme a été adopté en Afrique, plus précisément dans l’espace AES ; il s’agit de la Charte du Mandé ou Charte de Kouroukan Fouga proclamée en 1236, jour de l’intronisation de Soundiata Keita ».
Cette charte, a expliqué le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux prévoyait déjà un ensemble de lois sur l’organisation de la société, les modes d’acquisition des biens, la préservation de la nature.
Ainsi donc, avec cette tentative meurtrière de la France contre le Niger et l’existence de la Charte de Kouroukan Fouga plus personne ni aucun pays au monde ne doit donner des leçons de Droits de l’Homme à l’Afrique en général, et aux pays membres de l’AES en particulier, dignes héritiers de cette civilisation millénaire.
Au demeurant, la vocation universelle des droits humains doit être bien comprise et entendue par la France qui, sous prétexte de les défendre, a développé une notion à géométrie variable, selon ses intérêts et ses accointances avec les tenants politiques dans certains pays africains, pour leur donner un sens unique en lien justement avec leurs désidératas égoïstes et déshumanisants.
« Face à la conception largement répandue qui consiste à lire les droits de l’Homme sous le prisme de ceux qui s’en prétendre les chantres, nous avons le devoir de travailler à recentrer les droits de l’Homme sur leur universalité », dira à juste titre le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
S’agissant particulièrement de notre pays, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement se sont engagés dans la voie de la défense et de la promotion des droits fondamentaux de nos populations qui sont désormais impliquées dans toutes les actions de développement.
Sur le plan régional, et au regard de l’immixtion de certaines organisations communautaires voire internationales dans la gestion des affaires des Etats et du choix des peuples ,le Niger considère que la notion des droits humains doit évoluer pour qu’aucun État, aucune organisation sous-régionale, régionale et internationale n’entrave ou ne contrarie les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes au nom de la défense d’une aléatoire et hypothétique système politique et autres valeurs dites « démocratiques » qui sont du reste bafouées par ceux qui prétendent la défendre une fois qu’ils accèdent au pouvoir.
Aussi, les instances en charge de la promotion et de la protection des droits humains doivent-elles se départir de toute complaisance à l’égard des Etats ou Instituions régionales ou internationales qui violent allègrement lesdits droits.
A ce sujet, le cas du Niger, dont le peuple a subi des traitements inhumains, cruels, iniques et dégradants de la part de certains regroupements communautaires pour avoir décidé de prendre son destin en main, reconquérir sa souveraineté, rompre avec le paternalisme de l’ex-puissance coloniale qui du reste l’a longtemps appauvri, maintenu dans un état de vassalité, de délabrement total en exploitant ses richesses tout en sponsorisant le terrorisme sous toutes ses formes, est patent.
Alou Moustapha (ONEP)