Il est indéniable que la jeunesse des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a joué un rôle important dans la dynamique de la reconquête de la souveraineté nationale, de l’indépendance véritable qui est en cours et qui a cours dans l’espace.
Au surplus, cette jeunesse nombreuse, volontariste, déterminée et fière était à l’avant-garde de toutes les batailles engagées par le Général d’Armée Assimi Goita du Mali, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani du Niger et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina-Faso dans le cadre de la lutte globale contre l’impérialisme, le néo-colonialisme et assimilés.
Au demeurant, Mardi dernier, dans tout l’espace AES, les jeunes, réunis au sein de leurs mouvements et associations, étaient aux premières loges, en première ligne, dès les premières heures des marches suivies de meetings organisées pour célébrer la première année du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cependant, cette jeunesse déjà consciente des enjeux de l’heure et des défis qui s’annoncent pour les pays membres de l’AES doit l’être davantage eu égard aux embûches et obstacles délibérément placés sur le chemin du développement de l’espace par des ennemis de tout acabit.
Pour ce faire, parallèlement aux actions de défense citoyenne de la patrie et autres activités d’information, de sensibilisation, de communication pour un changement de comportement dans lesquelles ils sont engagés aux cotés des autorités de leurs pays, les jeunes doivent faire du travail, avec tout ce que cela comporte de dignité et de noblesse, leur préoccupation et occupation.
« Notre crédo pour ce mandat est l’engagement des jeunes pour la terre afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire », nous confiait, à juste titre, et avec optimisme, il y a quelques mois, le Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger (CNJ).
En recevant le CNJ, le 8 Juin 2024, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a appelé la jeunesse à l’action à travers le déploiement de son génie créateur, son potentiel et son enthousiasme pour la reconquête de la dignité et l’essor de notre pays.
Mieux, dans sa Vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère, le Chef de l’Etat annonçait «qu’une attention particulière sera accordée à la diversification des métiers porteurs en vue de l’adaptation de l’offre de l’apprentissage aux besoins du marché du travail. A cet effet, des actions de modernisation de l’apprentissage des métiers seront mises en œuvre pour permettre une meilleure attractivité chez les jeunes afin qu’ils saisissent les nombreuses opportunités offertes par notre environnement ».
A ce sujet, le Chef de Canton de Dioundiou estime que le développement de notre pays repose indiscutablement sur l’agriculture et l’élevage et les investissements dans ce secteur constituent une source d’absorption du chômage des jeunes.
Il s’agit donc, pour les jeunes, de réfléchir sur la mise en valeur des espaces fertiles dont regorge notre pays et éventuellement à la création de petites unités industrielles de transformation.
Dans ce contexte, le Programme Grande Irrigation (PGI) déployé dans toutes les régions du pays est un symbole fort de la volonté des plus hautes autorités du pays à faire de l’exploitation maximale des ressources naturelles la clé de voûte du développement national.
Le lancement de la phase opérationnelle du Projet « Retour des Jeunes à la Terre » par le CNJ, le samedi 25 Janvier 2025 à Dioundiou, procède justement de cette prise de conscience et de changement de paradigme au niveau de cette frange de la population.
Cette phase pilote de Dioundiou servira de modèle pour la suite de la mise en œuvre de ce projet dans les autres régions du pays.
Dans cette perspective, sur instruction du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les jeunes des huit régions du pays auront des espaces aménagés pour exploiter les potentialités agro-sylvo-pastorales et hydrauliques dans le cadre de la mise en œuvre du PGI.
Alou Moustapha (ONEP)