Passionné de la boxe depuis sa tendre enfance, M. Adamou est un coach qui enregistre du succès à travers ses disciples. Il a embrassé la boxe dans les années 1994, plus précisément à l’âge de 12 ans et il a suivi une formation au boxing club du centre Culturel Oumarou Ganda (CCOG) auprès de maitre Harouna Katchala. A l’époque, le sport était en vogue au point où dans presque toutes les familles se trouvaient des sportifs de diverses disciplines soit au niveau du sport collectif ou au sport individuel. Du coup, la jeune génération du quartier Bandabari a embrassé la boxe, est une discipline qui exige à la fois concentration, rapidité, engagement, détermination et surtout rigueur.
Dans sa carrière, Maître Adamou Mahamadou Harouna a enregistré un bon palmarès. En effet, il fut plusieurs fois champion du Niger dans la fleur de l’âge, précisément dans les années 2000. «j’ai remporté seize (16) médailles d’or. Je fus vice-champion d’Afrique trois (3) fois. La première, c’était en 2004 au Togo, puis en 2005 au Burkina Faso, et la dernière fois en 2006 au Mali. J’avais effectué des stages de boxe en Tunisie, au Maroc, en Guinée Conakry et au Sénégal », souligne Maître Adamou Mahamadou Harouna.
Après une courte carrière, auréolée d’exploits, maître Adamou Harouna a décidé de transmettre aux jeunes les enseignements reçus au centre dans lequel lui-même a appris la boxe. « Aujourd’hui ça fait sept (7) ans, que j’ai mis fin à ma carrière de boxeur, pour me reconvertir en entraineur afin de faire profiter la jeune génération de mon savoir-faire et mon expertise. De mes débuts à aujourd’hui, j’ai entrainé plus d’une centaine de jeunes boxeurs qui enregistrent eux aussi des exploits remarquables », a-t-il souligné.
Ces performances des jeunes sont dues à la rigueur dans la formation et la discipline. « Lorsqu’un disciple obtient une médaille, je me réjouis de l’avoir encadré. Je suis fier, puisque nombreux sont mes poulains qui enregistrent et continuent d’enregistrer des victoires tant à l’échelle Nationale qu’à l’international. Parmi eux figure le jeune Abdoul Aziz Issa Garba qui est médaillé d’or aux jeux de la CEN-SAD. Présentement, il est en Europe pour poursuivre sa formation. Il y a aussi Abdoul Kader Kimba. Ce dernier a remporté, rien que tout récemment, quatre (4) compétitions. Il est actuellement en Allemagne pour une autre compétition. Abdoul Madjid, quant à lui, a remporté une ceinture en tant que champion d’Afrique et la jeune boxeuse Maimouna Salou qui ne fait qu’enregistrer des exploits », ajoute le coach.
« Le problème que nous constatons est que la boxe est en pleine régression comparée aux années antérieures et aux autres disciplines. Lorsqu’on reçoit des invitations pour les compétitions, les moyens font défaut pour pouvoir assister et faire participer activement nos gladiateurs. La fédération a elle seule ne suffit pas, il faut que les autorités au plus haut sommet jettent un coup d’œil afin de pérenniser la survie de la boxe nigérienne », dit-il. Dans son boxing club, l’inscription est à 5. 000 F ; et chaque fin du mois, l’apprenant paye une somme de 2000 F. Pour Maitre Adamou Mahanadou Harouna, la boxe nigérienne est en train de mourir à petit feu. « Il faut une véritable prise de conscience pour inverser la tendance. Une discipline sportive ne saurait faire parler d’elle sans un investissement conséquent », ajoute l’entraineur du noble art.
Moumouni Idrissa (Stagiaire)