Le Niger commémore aujourd’hui 16 septembre 2022, la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone, autour du thème : « Protocole de Montréal a 35 ans : une coopération mondiale pour protéger la vie sur terre ». A cette occasion la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message dans lequel elle a exhorté tous les acteurs à intensifier la sensibilisation du public et le renforcement des capacités des praticiens de froid, sur les bonnes pratiques de gestion rationnelle des gaz et promouvoir des équipements électroménagers économes d’énergie et accessibles aux ménages nigériens.
L’année 2022 marque, selon la ministre en charge de l’Environnement, à la fois le 50ème anniversaire de la Conférence historique de Stockholm qui a donné le coup d’envoi au mouvement environnemental mondial ; et le 35ème anniversaire du Protocole de Montréal, qui amorce un tournant décisif, par l’abandon progressif et contraignant des substances réglementées, certes moins nocives pour la couche d’ozone, mais ayant un potentiel puissant de réchauffement de la terre. La couche stratosphérique d’ozone est, a rappelé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, le bouclier naturel protecteur contre les rayons ultraviolets du soleil qui sont très nocifs pour la santé des êtres vivants et des écosystèmes. Ce bouclier, situé entre 20 et 50 km dans l’atmosphère, est quotidiennement menacé par des substances chimiques notamment les gaz fréons et autres produits halogénés libérés dans l’atmosphère lors des opérations de production, du stockage et de réparation des équipements de froid. Le thème de cette année, a-t-elle souligné, est significatif à plus d’un titre, en ce qu’il interpelle tous les acteurs à une mobilisation accrue pour poursuivre leurs engagements, solidairement à la communauté internationale, en faveur de la protection de la terre et du climat, en tant qu’objectifs du Protocole de Montréal. Ce thème lance aussi un appel à l’endroit de tous les états et de tous les acteurs à redoubler d’efforts à la hauteur des défis pour construire des sociétés plus fortes et créer des conditions pouvant permettre à la population et aux écosystèmes d’être plus résilients.
C’est dans cette perspective, a fait savoir la ministre en charge de l’Environnement, que le Niger a, d’une part adhéré aux Accords Multilatéraux sur l’Environnement, en l’occurrence le Protocol de Montréal et l’Amendement de Kigali, qui régissent la protection de la couche d’ozone ; et d’autres part, respecte le calendrier d’élimination de l’utilisation des substances nocives pour l’atmosphère. De même, le Niger en tant que partie au Protocole de Montréal, a mené avec succès son Plan de gestion de fluides frigorigènes et, le gel en cours des hydro chlorofluorocarbures (HCFC), qui du reste sont largement utilisés dans notre pays dans les systèmes de climatisation et de froid. Aussi, a expliqué Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, dans le cadre de la promotion des bonnes pratiques en matière de réfrigération et de gestion rationnelle des gaz aérosols, son département ministériel a : renforcé les capacités de deux cent quarante-cinq (245) professionnels de froid sur la reconversion des équipements de refroidissement, dans les huit (8) régions de notre pays ; renforcé les capacités de cent vingt-sept (127) agents des douanes et quatre-vingt-cinq (85) agents de l’environnement sur les techniques d’identification des gaz réfrigérants ; doté cinq (5) établissements de formation professionnelle et les huit (8) structures régionales de l’Association des Professionnelles de Froid du Niger en Kits de formation technique ; sensibilisé cent cinquante-trois (153) élèves des lycées d’enseignement professionnel de Doutchi et Zinder, sur l’importance de la préservation de la Couche d’Ozone.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)