
Recueillement sur la tombe de Djibo Bakary à l’occasion du 27è anniversaire de sa disparition
Dans le cadre de ses actions patriotiques et révolutionnaires, le mouvement Tangam a rendu publique, le jeudi 17 avril 2025 à Soudouré, une déclaration pour rendre un hommage posthume à Djibo Bakary, illustre homme d’État et panafricaniste. À travers cette activité, le mouvement vise à enseigner à la jeune génération, et au-delà, à rappeler aux Nigériens la lutte acharnée que Djibo a menée pour l’indépendance totale.
À Soudouré, village natal de Djibo Bakary, la population, les membres de la famille du défunt et plusieurs invités se sont joints aux membres du mouvement Tangam pour lui rendre cet hommage. L’activité a débuté par une visite de la tombe suivie d’invocations pour le repos de son âme. Par la suite, l’assistance a suivi un résumé du parcours de ce panafricaniste présenté par un de ses proches.
Pour rappel, Djibo Bakary est né en 1922 et décédé le 16 avril 1998. Il a occupé plusieurs postes politiques, dont celui de Maire de Niamey, poste qu’il fut le premier à occuper, ensuite Vice-président avant de devenir Président du Conseil, autrement dit chef du gouvernement. Partisan d’une indépendance immédiate du Niger, il soutint le « non » au référendum du 28 septembre 1958 organisé par la France en vue de créer la Communauté française. Le gouvernement démissionna le 19 octobre 1958 à la suite de la victoire du « oui », après une campagne électorale sabotée par l’administration coloniale. Il fut remplacé par Hamani Diori, partisan du « oui ».
Après l’interdiction et la dissolution de son parti le 12 octobre 1959, Djibo Bakary partit en exil et trouva refuge au Ghana, puis au Mali et en Guinée. Il revint ensuite au Niger en 1974, où il mourut en 1998.
Le président du mouvement, M. Ibrahima Issoufou Idé, a précisé qu’à travers leur mouvement, ils veulent «apporter un progrès, ou en d’autres termes, propulser les fils et filles du pays à la conquête de nouveaux horizons, ‘‘ construire ‘‘ la population avec des valeurs comme la fidélité, la solidarité, le courage et le travail bien fait».
Pour M. Ibrahima Issoufou Idé, c’est l’allégeance de leur mouvement à la stabilité qui explique son idéalisme et le changement de mentalité. Le président du mouvement a appelé à œuvrer pour la lutte contre l’insécurité, la discrimination sociale et religieuse, contre le détournement des biens publics, et à avoir un objectif commun et une vision commune. « Nous comptons sur notre gouvernement pour nous aider à faire passer ces messages de façon optimale afin d’accomplir cette tâche que nous nous sommes donnée : celle de préparer la population et surtout notre future génération à l’émancipation et à la justice sociale. Car, notre ambition n’est pas de devenir des personnalités, mais d’être juste l’arbitre de la nouvelle génération libre et indépendante ; avec un Niger uni et indivisible, sans distinction et sans discrimination », a-t-il déclaré. « Nous ne voulons aucune différence entre nous, en souhaitant une union fédérale pour que le peuple choisisse le chemin de l’honneur, de la dignité et de la liberté totale », a-t-il lancé.
Bachir Djibo (stagiaire)