En Egypte, il y a de cela plus de 4 500 ans, le pharaon Khéops faisait construire la grande pyramide de Gizeh, un monument qui, de par son envergure, sa structure et son volume, n’a guère cessé d’impressionner les visiteurs. En Chine, l’empereur de la Dynastie Ming fit construire la Grande Muraille, une œuvre architecturale connue comme étant la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse. En Inde, en 1643, l’empereur Shâh Jahân achevait la construction du Taj Mahal, un gigantesque mausolée en marbre blanc, en l’honneur de la mémoire de son épouse.
Ces exemples sont assez illustratifs pour nous enseigner que les grandes œuvres sont toujours le fruit des ambitions des grands hommes. Et voilà qui explique tout sur certaines choses que nous sommes en train de vivre ces dernières années au Niger. Nous parlons de toutes ces grandes infrastructures dont le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, est en train de doter le Niger.
Après les échangeurs Mali Béro, Diori Hamani et Place des Martyrs, ainsi que de la somptueuse voie express reliant l’aéroport au centre-ville de Niamey, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, n’a pas fini de réserver de bonnes surprises aux Nigériens. Ainsi, en attendant l’inauguration du 3ème pont de Niamey dénommé ‘’Pont Seyni Kountché’’ dont les travaux sont en cours, le Chef de l’Etat était, le mardi 17 septembre dernier, dans l’Agadem, au fin fond du Sahara, pour un autre événement de portée hautement historique, à savoir le lancement des travaux de construction du pipeline Niger-Bénin.
L’événement est de taille. A tous points de vue !… D’abord par la taille de l’infrastructure avec ces tuyaux géants de plus d’un mètre de diamètre qui, bientôt, se déploieront de l’Agadem (région de Diffa) à Sème au Bénin sur une linéaire de près de 2000 km !
Ensuite par l’importance de ce projet dans l’émergence économique et sociale du Niger. Car, nul besoin de dire que la construction de ce pipeline constitue une étape décisive dans la production pétrolière au Niger. En effet, une fois les travaux terminés, cet oléoduc propulsera le Niger dans le cercle précieux des pays exportateurs de pétrole, sachant qu’il permettra à notre pays de multiplier par 5 sa production journalière du pétrole en passant de 20 000 barils/jour à 100 000 barils/jour. C’est ainsi qu’à l’horizon 2022, le secteur pétrolier représentera 24% du PIB ; 45% des recettes fiscales ; 68% des exportations et 8 à 12% des emplois salariés formels au Niger.
On comprend dès lors l’enthousiasme et la satisfaction du Président Issoufou lorsque, peu après le lancement des travaux, il s’exprimait en ces mots : « Aujourd’hui le 17 Septembre 2019, est un grand jour pour le peuple nigérien. Nous venons en effet de lancer le plus grand projet de notre histoire depuis l’indépendance. Il marque l’entrée véritable du Niger dans le cercle des pays producteurs de pétrole. Ce projet par la croissance qu’il apporte, les emplois qu’il crée, les recettes fiscales qu’il procure, contribuera à l’émergence du Niger ».
En définitive, que de belles perspectives pour le Niger ! Car, avec la récente découverte de 700 millions de tonnes de pétrole et le projet de mise en exploitation des 112 gisements de pétrole disponibles, désormais il faudra compter avec le Niger dans le cercle précieux des pays à pétrodollars !
Assane Soumana(onep)