La CCPHN travaille essentiellement sur des spéculations leaders à haute valeur ajoutée. Il s’agit notamment de la pomme de terre, de l’oignon, et du sésame. Elle assure également l’assistance technique à plus de 40.000 producteurs horticoles dans les différents bassins de production du Niger.
La CCPHN intervient plus sur l’accès aux marchés à travers le stockage, et la commercialisation de la pomme de terre locale pour les consommateurs, c’est-à-dire, faciliter et rendre accessible la pomme de terre aux populations tout au long de l’année.
Pour ce faire, la CCPHN pratique la mécanisation agricole dans la production de la pomme de terre sur un site de 10 ha dans la commune de Hamdallaye. La Coopérative dispose de différentes machines pour la culture de la pomme de terre tout au long du processus de la production.
«De nos jours nous pensons qu’il faut soutenir, accompagner et promouvoir la mécanisation agricole. Elle n’est pas compliquée et se fait avec des machines simples adaptables à notre contexte. Avec la machine, on peut faire un travail profond du sol : le nivellement, la plantation, l’épandage équitable de l’engrais, et la récolte», a expliqué le Directeur général de la CCPHN, M. Nassirou Talatou.
La culture de la pomme de terre à travers des moyens techniques et modernes sur ce site est une manière de démontrer aux pouvoirs publics et aux décideurs qu’il est possible de produire de la pomme de terre autrement en toute efficacité tout en gagnant du temps. C’est dans ce sens que, «nous avons fait visiter des autorités notre site de production. Il s’agit notamment des membres du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), des membres du cabinet du Président de la République, du Chef de canton de Hamdallaye et aussi des autorités administratives de la région de Tillabéri», a indiqué M. Nassirou Talatou.
A travers l’usage des machines, l’on peut aisément travailler le sol et obtenir un rendement satisfaisant. Sur une superficie d’un hectare, grâce à la mécanisation, l’on peut récolter jusqu’à 40 tonnes de pomme de terre. Mais quand c’est à travers la production artisanale, qui prend assez de temps, l’on ne peut qu’obtenir la moitié (20 tonnes).
Pour rendre accessible la pomme de terre aux consommateurs, la CCPHN dispose des ‘’charretiers’’ qui assurent la vente de la pomme de terre dans la ville de Niamey à des prix abordables et compétitifs. Il y’a également des points de vente à travers toute la ville de Niamey et des représentants commerciaux.
Selon le Directeur commercial de CCPHN, M. Douma Abdoussalam, la CCPHN prévoit d’exporter la pomme de terre vers des pays voisins comme le Burkina, le Togo et le Benin.
Cependant, pour accroître la production de la pomme de terre et contribuer dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, la CCPHN lance un appel pressant à l’Etat et aux partenaires d’accompagner les structures organisées qui ont des densités rentables à travers la mise en place de lignes de crédits pour faciliter l’accès au financement. Aussi, la CCPHN a besoin de l’appui pour réaliser des infrastructures de conservation qui permettent de stocker de grandes quantités de pomme de terre.
Oumar Issoufou(onep)