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La table de séance lors de la cérémonie d’ouverture des travaux
Le ministre Délégué, chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou, a présidé, le jeudi 27 Février 2025 à Niamey, l’ouverture de la conférence annuelle (édition 2025) de l’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique (APIGA). Cet événement, placé sous le thème « Rôle des institutions de garantie dans la mise en œuvre de la ZLECAf », comprend un symposium thématique organisé en collaboration avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la 10è Assemblée Générale ordinaire de l’association.
Ces échanges ont regroupé les membres de l’APIGA, divers intervenants, dont des professionnels de la garantie en Afrique, des décideurs, des spécialistes et champions de la ZLECAf et le secteur privé pour débattre des conditions requises et des actions à implémenter en vue d’assurer une mise en œuvre efficace de la ZLECAf avec un accent particulier sur le rôle des institutions de garantie. Cet événement annuelle de l’APIGA vise à montrer le rôle essentiel que comptent jouer les institutions de garantie dans la mise en œuvre efficace de la ZLECAf. Il s’agira aussi de déterminer les principales stratégies de mobilisation des financements et de proposer des actions à réaliser par les institutions de garantie pour soutenir les pays africains dans la mise en œuvre de la ZLECAf.
À l’ouverture des travaux, le ministre Délégué, chargé des Finances, a salué la pertinence du thème de cette rencontre qui cadre parfaitement avec une problématique de l’heure et la question de financement des économies. De ce fait, a indiqué le ministre Délégué chargé des Finances, il est attendu de cette rencontre une appréciation plus claire du rôle essentiel que les institutions de garantie sont appelées à jouer dans le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine. M. Moumouni Boubacar Saidou a annoncé que les travaux de cette conférence vont permettre de dégager des pistes concrètes pour améliorer la gouvernance de la ZLECAf, de renforcer la confiance entre partenaires et de créer un environnement propice à un développement économique inclusif et durable. Il a salué l’initiative du Fonds de Solidarité Africain (FSA) qui offre ce cadre de dialogue et d’échanges constructifs. « Ensemble, en consolidant nos efforts et en clarifiant le rôle essentiel des garants, nous contribuerons à faire de la ZLECAf un modèle de réussite pour l’intégration africaine, en ouvrant la voie à une prospérité partagée pour tous nos peuples » a-t-il déclaré.
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Auparavant, le Directeur Général du Fonds de Solidarité Africain, M. Abdourahmane Diallo, a souligné le rôle et l’importance de la ZLECAf qui représente une ambition collective sans précédent pour le continent africain. D’après lui, les garants, forts de leur expertise et de leur engagement, sont des acteurs indispensables dans la gestion des risques liés aux investissements et aux échanges. « Leur action, en garantissant des financements et en facilitant l’accès aux ressources, permet de renforcer la résilience des économies et d’ouvrir la voie à de nouvelles opportunités commerciales », a-t-il déclaré. En agissant ainsi, ils contribuent, selon le Directeur Général du FSA, à la stabilité et à la compétitivité des entreprises sur la scène internationale. M. Abdourahmane Diallo d’ajouter que le FSA est convaincu que la réussite de la ZLECAf repose sur la synergie entre les acteurs publics et privés, sur l’harmonisation des pratiques et sur le renforcement des mécanismes de garantie. C’est pourquoi, dit-il, son institution a, à coeur la volonté et l’engagement de collaborer étroitement avec ses partenaires afin de « bâtir ensemble un cadre propice à l’investissement et à l’innovation ».
Aussi, a dit le DG du FSA, c’est en partageant les expériences et en unissant les forces qu’on peut bâtir un écosystème économique solide à même de soutenir la dynamique de la ZLECAf. M. Abdourahmane Diallo a espéré qu’à l’issue de la session ordinaire de l’Assemblée générale des décisions fortes tendant à consolider les acquis seront prises au profit des économies des pays africains. Il a invité les participants à collaborer étroitement, à partager les idées et à renforcer les partenariats pour faire de la vision de la ZLECAf une réalité.
Pour le président de l’APIGA, M. Hicham Z. Seghini,également Directeur Général de TAMWILCOM, le thème retenu cette année est particulièrement d’actualité. « Ce symposium est une occasion unique de réfléchir ensemble aux stratégies les plus efficaces pour maximiser l’impact des institutions de garantie dans la mise en œuvre de la ZLECAf. Il s’agit également d’un moment privilégié pour renforcer les partenariats, identifier les synergies et construire une feuille de route commune pour les années à venir », a-t-il déclaré. M. Hicham. Z. Seghini s’est dit convaincu que les discussions qui auront lieu seront riches et porteuses d’avancées concrètes. Elles permettront de poser les bases d’un futur prometteur pour les économies et pour les générations à venir.
Par ailleurs, le président de l’APIGA a rappelé que la ZLECAf ambitionne de faire de l’Afrique un marché intégré et compétitif. Il est essentiel de reconnaitre que sa réussite repose sur l’existence d’un système financier robuste, capable de soutenir les échanges commerciaux et de faciliter l’accès au financement pour les acteurs économiques. « Dans ce contexte, les institutions de garantie jouent un rôle fondamental. Elles apportent des solutions concrètes aux problématiques structurelles du financement sur le continent, notamment la perception élevée du risque qui freine l’octroi de crédits aux PME. En sécurisant les transactions commerciales et en partageant les risques avec les prêteurs, elles permettent de lever ces barrières et de créer un climat de confiance propice à l’investissement, à l’entrepreneuriat, et à fortiori à l’export à travers les pays d’Afrique », a-t-il expliqué.
Pour rappel, l’APIGA organise chaque année une réunion thématique destinée à promouvoir le métier de la garantie et à sensibiliser le public sur le potentiel immense mais malheureusement non exploité, des produits de garantie, dans le développement des économies africaines ainsi que l’inclusion financière en Afrique. Depuis sa création en 2007, l’APIGA s’est distinguée en tant que plateforme continentale pour fédérer les institutions de garantie africaines. Elle a permis de favoriser le plaidoyer en faveur de la profession, de renforcer les échanges d’expériences et de promouvoir des bonnes pratiques adaptées aux réalités du continent.
Rahila Tagou (ONEP)