Niamey, abrite depuis ce matin et ce jusqu’au 4 octobre prochain, une conférence internationale sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie en Afrique. Organisée par le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Koffi Annan, cette conférence regroupera plusieurs acteurs nationaux et internationaux.
Plusieurs anciens Chefs d’Etats ainsi de que de hautes personnalités issues des organisations régionales et continentales comme la Cedeao et l’Union Africaine ; des acteurs de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et pour le soutien du constitutionnalisme sur le continent sont attendus à ce forum dont l’ouverture est placée sous les auspices du Président de la République du Niger, SE. Issoufou Mahamadou.
La pertinence d’une telle rencontre n’est plus à démontrer, quant on sait que la stabilité des pays est intimement liée au respect des dispositions constitutionnelles. Très souvent, l’interprétation de la constitution et la volonté de certains dirigeants ou de certains régimes à ‘’triturer’’ les constitutions ont précipité certains des pays dans des situations peu souhaitables.
Le constitutionnalisme étant défini comme «une théorie du droit qui insiste sur le rôle et la fonction de la constitution dans la hiérarchie des normes par rapport à la loi ainsi que sur le contrôle de constitutionnalité des lois », la rencontre de Niamey devra permettre aux experts de plancher sur les ‘’particularités africaines’’ et éventuellement de dégager des pistes pour prévenir les crises liées au non respect des constitutions. La limitation constitutionnelle du nombre des mandats, la problématique de l’alternance en lien avec les modifications constitutionnelles dans nos pays devront aussi intéresser les réflexions.
En effet, dans beaucoup de pays le non respect de la limitation des mandats a été à la base des crises institutionnelles comme ce fut le cas au Niger en 2009. En fervent défenseur de la démocratie et tirant les leçons du passé, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, n’a pas caché son intention de passer la main, à la fin de son 2ème mandat, à un président démocratiquement élu comme prescrit par la constitution du 25 novembre 2010. Un engagement qu’il a maintes fois renouvelé aussi bien dans ses messages à la Nation que lors des rencontres internationales où la question lui a été posée.
Siradji Sanda(onep)