Le Conseil National de la Recherche Agronomique du Niger (CNRA) a tenu hier, sa première session ordinaire au titre de l’année 2024. L’ouverture des assises a été présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, par ailleurs 1er Vice-président du CNRA. Ces assises ont pour objectif d’échanger sur le travail effectué par le Secrétariat Permanent du CNRA et les activités mises en œuvre par les structures de recherche, de formation et d’appui conseil afin de cerner les attentes et leurs préoccupations pour la transformation de l’agriculture nigérienne.
Au cours de la présente session, les participants vont se pencher sur plusieurs points à savoir : l’examen et la validation du compte-rendu de la dernière session ordinaire du CNRA, le suivi de l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session et une présentation détaillée du contenu du document intitulé ‘’ programme d’appui à la recherche agronomique au Niger pour la transformation de l’agriculture (PARAN-TA). D’un coût global de 87.045.586.590 FCFA pour une durée de 10 ans, le PARANT-TA couvre huit régions du pays et s’est fixé comme objectif de contribuer à la transformation de l’agriculture pour qu’elle soit compétitive et résiliente avec des technologies adaptées et productives afin d’atteindre la souveraineté alimentaire au Niger.
À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, a notifié que, depuis l’avènement du Conseil National pour le Sauvegarde de la Patrie, le 26 juillet 2023, les populations nigériennes vivent à leur corps défendant les échecs en matière de politiques agricoles mises en œuvre. En effet, a-t-il dit, après 63 ans d’indépendance, malgré les atouts et potentialités que regorge le secteur agricole, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire et reste toujours tributaire des approvisionnements étrangers pour couvrir les besoins des ménages en aliments de base. Aussi, a ajouté le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, la fermeture des frontières suite aux événements du 26 juillet 2023 a été un des révélateurs des politiques agricoles mal adaptées.
Selon le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, l’ambition du Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Gouvernement, est de faire du Niger un pays souverain qui, dans le respect de la diversité des cultures et des produits alimentaires des populations, doit réaliser sa souveraineté alimentaire par la production « in situ » des denrées alimentaires de base. « Dans notre marche vers la souveraineté alimentaire, il est important que nous marquions un arrêt pour faire un bilan des actions et réformes ambitieuses mises en œuvre au niveau de la recherche agronomique. Pour le CNSP et le gouvernement, l’agriculture nigérienne doit être compétitive et résiliente grâce à une recherche agronomique et un dispositif d’appui conseils permanents. Notre devoir est de construire l’avenir en répondant aux besoins alimentaires des générations actuelles et futures car, comme le dit un dicton nigérien ‘’il faut creuser les puits d’aujourd’hui pour étancher les soifs de demain’’», a mentionné le ministre Mahaman Elhadj Ousmane.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)