Finalement l’organisation du Sommet de l’UA-19 a été l’histoire d’un franc succès pour notre pays, le Niger ! En effet, en plus du fait que l’histoire retiendra que le Niger est le point d’un nouveau départ pour l’Afrique, avec le lancement de l’opérationnalisation de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) qui vient consolider les racines de l’unité africaine, notre pays a su démontrer qu’il peut relever les défis.
On a déjà tout dit et redit sur la très bonne organisation des deux sommets et des réunions parallèles, sur l’importance et la brillance des infrastructures modernes dont la ville de Niamey a été dotée, sur la chaleur de l’accueil que les Nigériens ont réservé à leurs hôtes, sur la saine et bonne couverture médiatique de l’évènement, mais aussi et surtout sur le défi relevé sur le plan sécuritaire.
Sur le plan de la sécurité, l’on a pu noter l’efficacité du dispositif massif et permanent des forces de sécurité déployées, partout dans et aux alentours de la ville de Niamey. Ainsi, à quelques semaines du Sommet, tous les compartiments de la vaste ville de Niamey étaient occupés par les forces de défense et de sécurité. Devant cette démonstration de force des agents chargés de veiller sur la quiétude et la sécurité des paisibles citoyens, les bandes organisées et autres gangsters armés de coupe-coupe, se sont carrément éclipsés des rues de la capitale.
Malheureusement, depuis bientôt deux jours, après la levée de camp des patrouilleurs, on assiste à un retour en force des bandits de grand chemin. Le plus inquiétant dans tout cela, c’est l’apparition d’une nouvelle forme de banditisme avec la multiplication des braquages à main armée. C’est ainsi que dans l’espace de 24 heures, on déplore deux cas audacieux de braquage, l’un le mercredi soir au quartier Plateau et le second, hier matin en plein centre-ville, aux environs de la maternité Gazoby. Dans les deux cas, les victimes qui, apparemment portaient de grosses sommes d’argent sur elles, se sont retrouvées avec une blessure par balle à la jambe. D’aucuns parlent de plusieurs autres cas d’agressions similaires qui restent à être vérifiés.
Dans tous les cas, nous sommes assez édifiés sur le fait qu’il existe, aujourd’hui à Niamey, au moins une bande qui excelle dans le braquage avec arme à feu, et qui n’hésite pas à en faire usage sur ses cibles. D’où la nécessité pour les forces de sécurité de remonter la garde, comme elles l’ont fait à l’occasion du Sommet de l’UA, en vue de consolider les acquis de cette belle et heureuse expérience qu’a connue le Niger.
Assane Soumana(onep)