La machine à vapeur a inauguré la première révolution industrielle. Ensuite c’était l’ère de la science et de la production de masse. Aujourd’hui, le monde industriel vit au rythme du numérique mais tend surtout vers un 4ème niveau de révolution : celui de l’intelligence artificielle. Pour l’économiste kenyan, Dr Mwangi Wachira, ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale et Conseiller du gouvernement dans son pays, qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de présentation du rapport 2024 des investissements chinois en Afrique, non pas au nom de l’une ou de l’autre partie, mais du haut de son expérience, « les économies avancées avancent avec confiance dans la quatrième révolution industrielle, avec la numérisation dans l’industrie manufacturière, l’utilisation du big data et de la connectivité, l’interface homme-machine, la robotique et l’intelligence artificielle dans tous les domaines ».
L’expert estime que « les Africains entrent dans l’ère de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique après seulement une brève pause dans toutes les révolutions passées. Mais nous sommes prêts à relever le défi ». Dr Mwangi Wachira, auteur d’une publication lumineuse sur « le Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam », annexée dans le rapport 2024 sur les investissements chinois en Afrique qui vient d’être rendu public, soutient que « la Chine est plus disposée à soutenir des projets fondamentaux sur lesquels les pays africains fondent leur bond en avant ».
L’économiste Mwangi Wachira soulignait dans son article que « de nos jours, les pays protègent leurs avancées technologiques, par exemple dans le domaine de l’intelligence artificielle ou de l’informatique quantique, car ces technologies confèrent des avantages comparatifs en matière de commerce, d’investissement et de sécurité ». C’est dire que la Chine dans son élan de solidarité fait preuve de loyauté en partageant ses avancées, fruits d’investissements prodigieux et d’un travail acharné, afin de tirer vers le haut les pays africains dans l’appropriation, le développement et l’usage des technologies.
« Le caractère dual des applications, sécuritaires et non sécuritaires, complique le libre-échange et pourrait saper le principe d’un monde multipolaire. Le Consensus de Dar es Salaam aurait pu fournir des orientations sur la manière de gérer les innovations dans un monde multipolaire », écrivait l’économiste kenyan, Dr Mwangi Wachira. « Continuez à travailler avec les Africains alors que nous entrons dans la quatrième révolution industrielle. Faites-le sans interférer dans les affaires intérieures. Cela laisse libres les pays de poursuivre la modernisation à l’Africaine », a lancé l’économiste.
Ismaël Chékaré (ONEP), à Beijing