Prudence est mère de sureté a-t-on coutume de dire. Cette maxime revêt tout son sens quand on observe ce qui se passe quotidiennement dans la circulation routière aussi bien sur les artères de la capitale que sur les routes de nos grandes villes de l’intérieur du pays. A Niamey particulièrement, et dans certaines bourgades de ses environs, les usagers de la route qui circulent sur les motos offrent souvent un spectacle des plus ahurissants. Tenez-vous bien ! Une moto qui est sensée transporter au maximum deux personnes, est enfourchée par trois ou même quatre quidams, et cela au vu et au su des agents de police visibles au niveau de tous les grands carrefours. Il est fréquent de voir une famille entière, père mère, et enfants blottis devant et derrière la moto, zigzaguant entre les files des véhicules en plein centre ville. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la sécurité de ces personnes. Pour illustrer cette assertion, la semaine dernière, à hauteur du village de Liboré, toute une famille à moto a été « décimée » par un chauffard en furie. Une véritable tragédie qui a jeté l’effroi sur tous les usagers de la route qui étaient de passage sur ce tronçon au moment où l’accident s’est produit. Ce n’est pas le seul cas d’accident de ce genre qui arrive sur nos routes. Les exemples sont légion, et ils mettent à nu l’entêtement de certains motards à ne pas respecter la réglementation en vigueur. Il ya quelques mois de cela, au niveau du carrefour de l’Assemblée Nationale, de l’hôtel des postes et du PMI la « République », un homme, sa femme, et leur bébé sur une moto, ont été fauchés par un véhicule en trombe qui a « oublié » de leur céder le passage. Tous les trois, dont le bébé, ont fini sur le macadam. Heureusement, il ya eu plus de peur que de mal. Le bébé s’en était sorti sain et sauf, ses parents avec quelques blessures et des contusions. Mais c’était tout de même un poignant spectacle qui avait ému les témoins oculaires, et qui ramène sur le tapis la problématique de la surcharge sur les motos avec leur corollaire d’accident. Certes, cette situation doit interpeller au premier chef les usagers de ces engins à deux roues qui doivent prendre conscience des méfaits de leurs déviations, et se conformer à la réglementation en vigueur. Mais elle doit aussi et surtout, interpeller les agents de police de la circulation routière qui très souvent regardent, sans mot dire, les citoyens mettre leur vie en danger.
Oumarou Moussa(onep)