Dans le vaste jardin de Hama Hassan, une cinquantaine d’ouvriers travaillent d’arrache-pied sur plusieurs spéculations. L’objectif de ce producteur est de mettre sur le marché toute une gamme de produits saisonniers dans la perspective de les rendre accessibles aux populations. Les spéculations cultivées dans ce jardin sont, entre autres, la tomate, le poivron, le gombo, la laitue, le persil, le céleri, le chou et l’aubergine. A l’entrée du jardin, on est accueilli par un paysage verdoyant et agréable à regarder. Tous les plants sont au stade de floraison.
D’après les explications du propriétaire, c’est le manque d’eau qui a retardé le développement des produits. « Avant, le fleuve était sec, il n’y avait pas d’eau. Et lorsque le fleuve avait débordé le mois dernier, beaucoup de nos plans ont été touchés et jusqu’à présent d’autres sont toujours immergés », a expliqué Hama Hassan. Il a par ailleurs précisé que les graines ont commencé à germer. « Toutes les variétés cultivées dans ce jardin ont été semées il y a trois semaines et, d’ici 45 jours, la tomate sera au stade de maturité et la cueillette va suivre naturellement. Pour les autres légumes, d’ici deux mois, ils seront également disponibles sur les marchés », a-t-il confié.
M. Hama Hassan déclare réaliser des bons chiffres d’affaires en période de récolte. En effet, il arrive que ce producteur vende le carton de la tomate à 45.000F CFA, mais le carton ne dépasse pas 6.000F CFA en période d’abondance. « Le prix du carton de la tomate qui a atteint 45.000F CFA s’explique par le fait que la quantité exportée est plus grande que celle consommée localement. Il y a certaines femmes qui viennent s’en procurer en grande quantité en vue de la conserver pour leur utilisation personnelle », a-t-il notifié.
Le tas du persil varie de 2.000F à 5.000F CFA selon la disponibilité. Quant au sac du poivron, il connait une légère baisse parce qu’il est passé de 75.000F CFA à 70.000F CFA. Le chou se vend à 500F l’unité et le sac de l’aubergine peut atteindre 20.000F CFA. « Nous fournissons nos produits aux grossistes qui à leur tour les revendent aux commerçants », a-t-il précisé.
Chez Hama, tous les produits sont cultivés, sauf de l’oignon, car il estime qu’il n’a pas les moyens adéquats pour en cultiver. « On ne met pas l’oignon parce que la culture de l’oignon peut prendre plus de trois mois avant la récolte, et nous n’avons pas assez d’espace aussi pour le cultiver », a-t-il mentionné.
Toute semence a besoin d’engrais pour sa croissance. Chez Hama Hassan, il utilise des engrains bio fabriqués par les femmes du quartier. Ces engrais sont composés de fumiers et d’autres substances qui rendent la terre fertile et favorable pour les cultures. « Nous utilisons le compost fabriqué naturellement par les femmes de Gamkalé avec l’appui de l’ONG KONEMUN », a-t-il ajouté.
En termes de difficultés, Hama Hassan note le problème de motopompes et la disponibilité des semences de qualité. « Nous payons nos semences au marché et c’est la marque ‘’ZAMANI’’. Nous achetons les sachets à plus de 30.000F CFA. Nous avons vraiment besoin d’aide de la part de l’Etat et ses partenaires », dit-il.
Mariama Souley (Stagiaire)