A l’initiative du Conseil des Nigériens de France-Haut Conseil des Nigériens d’Europe-section française, nos compatriotes de la diaspora nigérienne résidant en France se sont retrouvés, dimanche dernier, pour un rassemblement de soutien et de recueillement à la mémoire des éléments des forces de défense et de sécurité tombés sur le champ d’honneur le mardi 10 décembre dernier lors de l’attaque du poste avancé d’Inatès.
La main sur le cœur, en signe de patriotisme affirmé, ils ont été nombreux à braver le froid et les problèmes de transports publics, consécutifs à des grèves perlées, qui sévissent depuis plusieurs jours en France et particulièrement à Paris, la capitale, pour répondre présents, dans l’enceinte de l’ambassade du Niger, à cette cérémonie.
Il s’est agi, d’une part, de rendre un vibrant hommage à nos militaires, morts en héros, les armes à la main à Inatès ; de présenter les condoléances les plus émues et les plus attristées aux familles des disparus, et de l’autre, réaffirmer de vive voix, avec toute l’amplitude requise en pareille situation, le soutien de la communauté nigérienne vivant en France, à nos vaillantes forces de défense et de sécurité, dans cette guerre asymétrique qui nous a été imposée.
Dans leurs discours teintés de signes d’émotion, le président du CONIF, M. Adam Oumarou, les représentants des structures représentatives de la diaspora des pays frères, membres du G5-Sahel (Tchad, Burkina Faso, Mauritanie, Mali), (qui ont tenu à être présents par solidarité et par compassion au peuple nigérien), l’ambassadeur du Niger en France, SEM. Ado Elh. Abou, ont condamné, avec la plus grande vigueur, l’attaque, à tout le moins, barbare contre le camp d’Inatès.
Ils ont également condamné cet acte ignoble et inhumain des assaillants qui ont, ainsi endeuillé, une fois de plus, de nombreuses familles, la population nigérienne dans sa totalité. Mais il a été reconnu qu’au-delà, c’est l’ensemble de la communauté sahélienne qui a été ainsi affectée et éprouvée.
Les mots ont manqué pour qualifier ces lâches individus, sans moral qui, depuis plusieurs années maintenant, sèment la mort dans nos pays, avec pour seul objectif, de les déstabiliser, prétextant agir au nom de notre chère religion, faite de tolérance, d’humanisme et prônant, sans ambages, le respect et la préservation de la vie humaine.
Tous ont appelé, (la victoire est à ce prix), à une plus grande mutualisation des efforts, à une mobilisation populaire sous régionale, sans faille aucune, pour combattre, sans relâche et avec la plus grande détermination, cette hydre malfaisante du terrorisme et de narcotrafiquants.
La solidarité inter communautaire, entre les peuples sahéliens doit désormais prévaloir et s’ériger comme un des solides remparts, dans la lutte contre ces bandits sans loi ni foi, qui à l’évidence ne sont en aucun cas, comme l’a si bien dit l’ambassadeur Ado, des ‘’djihadistes’’, dans ce Sahel où, c’est une certitude, c’est un islam de paix, de fraternité et de solidarité que partagent nos différentes communautés, depuis des millénaires.
« Ces forces du mal et de malheur seront vaincues, parce que partout, au Sahel, nous restons debout, dans la dignité et l’honneur, pour défendre chèrement l’intégrité de nos Etats, préserver vaille que vaille, avec détermination la cohésion de nos populations qui soutiennent, à poings fermés nos valeureuses et courageuses forces de défense et de sécurité », a indiqué la représentante de la diaspora tchadienne.
Le rassemblement parisien s’est achevé, par une fathia dite par le ministre-conseiller Rila Boubacar Moussa, pour le repos éternel de nos soldats qui ont vaillamment perdu la vie à Inatès.
Moussa Hamani
AP/Ambassade du Niger en France