Le Syndicat national des travailleurs du barrage de kandadji (SYNTRAB) a rendu publique, le mercredi 7 août 2024 à Niamey, une déclaration relative à la situation dans laquelle végètent les agents de la société chinoise CGGC du barrage de kandadji. La déclaration a été lue par le Secrétaire général du SYNATRAB, M. Mamane Laminou, en présence des membres du bureau exécutif.
Dans cette déclaration, le Secrétaire général du Synatrab, a déploré la situation que traversent les employés nigériens de la société chinoise CGGC dans le cadre de la construction du barrage de Kandadji. « Le SYNTRAB saisit cette occasion pour informer le CNSP et le gouvernement de transition que cela fait aujourd’hui un an, jour pour jour, que cinq cent (500) pères de familles ont été illégalement licenciés alors qu’ils étaient sous contrat de travail. Ces licenciements abusifs ont été faits sans aucun accessoire de salaire, ni salaire pour la deuxième fois surtout en cette période difficile que traverse notre pays. C’est avec regret que nous comptons parmi nos camarades licenciés quatre (4) pères de familles décédés, laissant femmes et enfants dans le deuil sans revenus aucun », a expliqué le Secrétaire général Mamane Laminou.
« Il est cependant regrettable de constater que les deux cabinets de placement respectivement RH Consulte et RDF qui sont sensés défendre les intérêts matériels et moraux de ses employés, ont préféré défendre leurs propres intérêts en encourageant cette société au licenciement injuste et abusif de cinq cent (500) employés sous contrat sans aucun moyen de subsistance. Le refus de remettre les contrats des employés déjà signés depuis près de deux ans est une situation qui jure d’avec la réglementation en vigueur. Il s’agit, entre autres, du détournement des congés annuels de certains de ces employés ; les imputations injustes sur les salaires des employés, la disparité des salaires journaliers et des salaires horaires dans les bulletins de salaire, la non déclaration de certains de ses employés à la CNSS ; le non versement des cotisations sociales à la CNSS de certains employés », devait ajouter le SG du SYNTRAB.
Cette situation a, selon le SG du Syntrab, conduit ses camarades à une action en justice depuis plusieurs mois contre la société Chinoise CGGC qui, d’après lui, ne respecte pas les lois et règlements en matière de droit du travail en République du Niger. « Dénonçons les propositions de cette société lors des négociations entre les parties de 20 % des salaires qui leurs sont dû depuis la date de cessation de leurs postes jusqu’à la fin de leurs contrats respectifs à titre de compensation. Un employé qui a cinquante mille (50 000) francs on lui propose 20 % de son salaire ce qui revient à dix mille (10 000) et au nombre de mois restant dans le contrat de la cessation des travaux jusqu’à la fin de son contrat. C’est donc l’occasion pour le Syndicat National des Travailleurs du Barrage de Kandadji de lancer un cri de cœur au CNSP et au gouvernement de transition en vue de trouver des solutions idoines à cette crise dans l’intérêt de la Nation », a conclu le Secrétaire général du SYNTRAB.
Omar Abdou (Stagiaire)