Les décharges et dépotoirs présentent plusieurs risques pour la santé humaine et l’environnement. Selon la Direction Cadre de Vie et Gestion des Déchets (DCVGD) de la Direction Générale de l’Assainissement au Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, les déchets peuvent produire des gaz toxiques lorsqu’ils se décomposent, affectant la qualité de l’air à proximité des décharges et dépotoirs. Aussi, les substances chimiques qui proviennent des déchets pourraient s’infiltrer dans le sol et contaminer les sources d’eau souterraine, touchant ainsi les approvisionnements en eau potable.
Les déchets favorisent également la propagation des maladies. « Les décharges non contrôlées peuvent attirer les vecteurs de maladies tels que les rats et les insectes, augmentant le risque de transmission de maladies infectieuses », souligne la même source. Des matériaux inflammables contenus dans certaines décharges et certains dépotoirs peuvent également prendre feu, libérant des substances toxiques dans l’air et posant un danger pour les personnes vivant à proximité.
Pour minimiser ces risques, il est essentiel de gérer correctement les déchets en les recyclant, en les incinérant de manière contrôlée ou en les stockant de manière sécurisée dans les installations appropriées.
Sur l’environnement, prévient la DCVGD, les déchets peuvent contenir des substances toxiques qui s’infiltrent dans le sol, compromettant sa fertilité et sa capacité à supporter la végétation, outre les méfaits connus liés à l’émission des gaz à effet de serre due à la production du méthane (CH4) (un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2)), contribuant ainsi au changement climatique.
Par ailleurs, l’expansion des décharges nécessite souvent la conversion des terres naturelles, entraînant la perte d’habitats pour la faune et la flore locales. Les déchets attirent parfois des animaux nuisibles et peuvent causer leur empoisonnement en cas d’ingestion de déchets toxiques.
En somme, les décharges non réglementées peuvent ainsi dégrader les paysages naturels et réduire la qualité de vie des populations environnantes. Pour atténuer ces effets négatifs, la DCVGD recommande de réduire la qualité des déchets produits, de recycler autant que possibles et de gérer les décharges existantes de manière à minimiser leur impact sur l’environnement.
Ismaël Chékaré (ONEP), Source DCVGD