Photo de famille peu après la cérémonie officielle
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), en partenariat avec le Centre de Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), sur financement du Royaume des Pays-Bas, a organisé, le vendredi 18 octobre 2024 à Tahoua, un dialogue ouvert sur la transparence et la redevabilité entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les médias. Il s’agit, à travers cette rencontre, de débattre des défis sécuritaires que rencontre la région de Tahoua en vue d’explorer ensemble des solutions. C’est le Gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel-major Oumarou Tawayé, qui a présidé la cérémonie de lancement de ces échanges.
Au cours de cette journée d’échanges d’expériences, plusieurs thématiques ont été débattues par les participants dont : l’accès à l’information (défis et perspectives) ; la communication de crise (enjeux et stratégies) ; le mécanisme de redevabilité ; la contribution des OSCs dans la mobilisation des communautés face aux défis sécuritaires et la lutte contre la désinformation. A celles-là s’ajoutent les propositions de solutions pour une meilleure collaboration ; les actions concrètes pour améliorer la transparence et la communication.
Pour le Gouverneur de la région de Tahoua, il est essentiel que les citoyens aient accès à une information claire, complète et fiable dans un contexte où les défis en matière de sécurité et de droits de l’Homme sont omniprésents. Les médias et la société civile jouent un rôle crucial en tant que vecteurs d’information, mais aussi en tant que gardiens de l’éthique et de la vérité. Leur engagement à informer la population est vital pour instaurer une culture de responsabilité. Les Forces de Défense et de Sécurité, de leur côté, souligne le Colonel-major Oumarou Tawayé, ont la mission de protéger les concitoyens et de maintenir l’ordre public. Il est donc impératif que cette mission soit exercée dans le respect des droits de l’Homme et avec une transparence qui renforce la confiance du public. Aussi, un dialogue constructif avec les médias peut-il contribuer à améliorer la perception et la compréhension des actions entreprises pour la sécurité de tous.
Le Gouverneur de la région de Tahoua a, en outre, invité les participants à partager leurs expériences, leurs préoccupations et leurs idées pour instaurer un climat de confiance et de responsabilité mutuelle. « Ensemble, nous pouvons bâtir un cadre propice à un dialogue constructif, où chaque voix compte et où chaque action est guidée par un souci d’intégrité et de responsabilité. Ensemble, œuvrons pour un Niger où la transparence et la redevabilité ne sont pas de simples mots, mais des pratiques quotidiennes », a conclu le Colonel-major Oumarou Tawayé.
Auparavant, le représentant du Centre de Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), M. Maman Na Ayo Moutari, a souligné que l’organisation d’un dialogue ouvert entre, d’une part, les membres des OSCs et acteurs des médias et, d’autre part, les chargés de communication des Forces de Défense et de Sécurité apparaît comme une solution stratégique pour aborder les défis de la transparence et de la redevabilité. Cette démarche pourrait favoriser une meilleure compréhension des mécanismes de redevabilité et encourager les acteurs concernés à adopter des pratiques plus responsables et transparentes, permettant ainsi une meilleure gestion de l’information en temps de crise. Une meilleure interaction entre ces acteurs contribue à renforcer la confiance du public envers ces institutions. Quand les citoyens sont informés des efforts sécuritaires et des défis que rencontrent les forces de défense, ils sont plus enclins à soutenir ces initiatives.
Pour sa part, la Secrétaire générale du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), Mme Aïchatou Hamma Wakasso, a rappelé que les populations nigériennes vivent une époque où les défis auxquels elles font face exigent une collaboration renforcée et un échange d’informations transparent. Les médias jouent un rôle crucial dans l’information du public et dans la sensibilisation aux enjeux de sécurité. Leur capacité à informer, à analyser et à contextualiser les événements est indispensable pour aider les concitoyens à comprendre la complexité de la situation actuelle. Elle a, par ailleurs, invité les Forces de Défense et de Sécurité à partager leurs perspectives, leurs stratégies et leurs préoccupations. « Aussi, la confiance mutuelle et le respect des rôles de chacun sont fondamentaux pour instaurer un climat propice à la sécurité collective », a fait savoir la Secrétaire générale du RJDH.
Tsahirou Abdoua, ANP Tahoua
