Dosso a abrité du 8 au 9 février un atelier de renforcement de capacités de 20 défenseurs commis d’Office des tribunaux de grande instance de Dosso, Konni, Tahoua et Tillabéri sur les techniques d’analyse des dossiers et les principes d’un procès équitable. Cet atelier est organisé par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) avec l’appui de l’Ambassade de France au Niger à travers le projet « Soutien à la Promotion et Protection des Droits Humains ». La cérémonie d’ouverture de cette formation a été présidée par le Rapporteur général adjoint de la Commission Nationale des Droits Humains, M. Ali Dodo en présence du Secrétaire général de la région de Dosso, du Procureur général près le tribunal de grande instance de Dosso et de nombreux invités.
Dans ses propos liminaires, le Secrétaire général de la région de Dosso, M. Soumana Karimoune s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter les travaux de cet atelier. Parlant de la mission de la CNDH, M. Soumana Karimoune a indiqué qu’elle ne peut se faire sans une bonne collaboration des différents acteurs aussi bien étatiques que non étatiques qui ont besoin souvent d’un renforcement des capacités sur certains aspects liés à l’exercice de leurs fonctions.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Rapporteur général adjoint de la CNDH a indiqué que cette thématique est d’une grande importance pour une Institution Nationale des Droits Humains. En effet a précisé M. Ali Dodo, la Commission Nationale des Droits Humains est une autorité administrative indépendante consacrée par la Constitution du 25 novembre 2010 en son article 44. Sa mission principale est de veiller à la promotion et à la protection des droits humains sur toute l’étendue du territoire national. Parlant de l’importance du présent atelier, M. Ali Dodo a souligné que force est de constater qu’au Niger, le nombre d’avocats est inégalement réparti. Au niveau régional a-t-il dit, seule la région de Maradi dispose de deux cabinets d’avocat. L’essentiel des avocats est basé à Niamey. Cette situation peu enviable a conduit l’Etat nigérien à faire appel à d’autres acteurs qui acceptent en l’absence des professionnels de la défense d’accompagner les personnes ne disposant pas de moyens pour s’offrir les services d’un avocat. Il s’agit des Défenseurs Commis d’Office (DCO). Or ceux-ci a notifié, M. Ali Dodo, ne sont pas suffisamment outillés en matière de défense d’où la nécessité de renforcer leurs capacités sur les techniques d’analyse des dossiers et les principes d’un procès équitable.
La formation des DCO sur les techniques d’analyse des dossiers et les principes d’un procès équitable trouve son intérêt dans le fait que ces derniers interviennent dans les procédures lorsqu’ils sont commis au profit des bénéficiaires d’assistance juridique qu’ils soient d’office ou sous condition d’indigence a indiqué le Rapporteur général adjoint de la CNDH. M. Ali Dodo a invité les participants à suivre attentivement les exposés des consultants pour le plus grand bénéfice des populations qui aspirent à un Etat de droit surtout en cette période d’insécurité.
Par Mahamane Amadou, ONEP/Dosso