Les Forces de Défense de Sécurité (FDS) auront, évidemment, un rôle déterminant à jouer dans le cadre des élections générales de décembre 2020 à février 2021, au regard du contexte sécuritaire délicat. Ainsi, pour s’assurer un processus électoral dans la paix et la sérénité, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé, hier à Niamey, une formation des formateurs à l’intention des forces de défense et de sécurité afin de renforcer leurs capacités en matière de maintien de l’ordre public, le respect des droits humains, la sécurité d’électeurs-acteurs et des bureaux de vote, en période électorale.
Selon le Colonel-Major Bako Boubacar, point focal sécurité à la CENI, la question engage toutes les forces de défense et de sécurité. Cette formation des formateurs de cinq (5) jours fera, ensuite, l’objet de restitution à différents niveaux de la chaine de commandement et cela dans l’ensemble des huit (8) régions du Niger. Ce qui permettra à chacun des responsables et agents des FDS de connaitre son rôle avant, pendant et après les opérations électorales. Tout au long du processus, les FDS sont directement impliquées, en particulier dans la sécurité, la logistique, le maintien de l’ordre, la prévention et la gestion des crises, a soutenu le président de la CENI, Me Issaka Souna dans son discours solennel d’ouverture de l’atelier. Face aux nombreux participants et en présence des hauts responsables de la Police nationale, la garde nationale, la Gendarmerie nationale, les Forces Armées Nigériennes et de la Protection Civile, Me Issaka Souna a longuement insisté sur la place capitale de la sécurité dans l’organisation des élections.
Le président de la CENI précise que cette initiative vise à sensibiliser l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité sur les enjeux électoraux et les moyens d’accompagner leur réalisation dans la paix et la sérénité. La présente formation des formateurs « assure les mises à niveau rendues nécessaires depuis les derniers scrutins de 2016 », a-t-il mentionné. La principale innovation du processus électoral introduite dans le cycle électoral en cours a été la mise en place d’une Commission électorale indépendante, professionnelle et permanente, avec un fichier électoral biométrique dans l’optique de renforcer la sécurité dans la tenue des élections.
Ce faisant, après la phase de l’enrôlement qui a permis au Niger de disposer de sa première liste électorale biométrique, le fichier est audité par les experts habilités de la CEDEAO et de l’OIF comme fiable, inclusif et sécurisé. Pour le président de la CENI, Me Issaka Souna, c’est un succès à mettre en partie à l’actif des FDS pour leurs engagements et abnégations. « Elles ont défendu avec bravoure et dévouement le processus électoral », a-t-il témoigné. En effet, des militaires de différents corps ont fait jusqu’au sacrifice suprême, à savoir le don de leur vie pour assurer la protection des personnes et du matériel, notamment le 25 décembre 2019 à Sanam. « Elles sont tombées sur le champ d’honneur et méritent tout notre respect et notre reconnaissance », a exprimé le président de la CENI, avant de faire observer une minute de silence en leur mémoire.
Par Ismaël Chékaré(onep)