La Mission d’observation électorale en Afrique (MOELTA), qui comprend plusieurs organisations de défense des droits humains, a animé un point de presse, le samedi 2 janvier 2021, relativement au 1er tour de l’élection présidentielle couplé aux législatives du 27 décembre 2020. Ce point de presse, sanctionne la fin d’un long travail d’observation électorale que ladite mission a mené lors du double scrutin présidentiel et législatif. Après avoir salué la régularité du processus électoral, la mission a formulé plusieurs recommandations.
Dans son intervention, le Coordonnateur de la Moelta, Elh. Amadou Seybou, a indiqué que depuis l’adoption de la constitution du 25 octobre 2010, les Institutions mises en place par la 7ème République ont connu une stabilité durant les mandats exercés par les autorités issues des élections de 2011 et 2016.
Dans le cadre des élections du 27 décembre dernier, Elh. Amadou Seybou a indiqué la Moelta a envoyé des observateurs dans toutes les régions du pays. Avant le déploiement sur le terrain, les observateurs de la Moelta ont bénéficié, selon le Coordonnateur, d’une formation sur leur mission, sur le code de conduite de l’observateur ainsi que sur le cadre institutionnel régissant les élections au Niger. Concernant la campagne électorale, la Mission a noté et attesté que les expériences antérieures en matière électorale ont contribué au bon déroulement de la campagne électorale qui s’est achevée dans le calme, la sérénité et sans aucun incident majeur, cela conformément aux dispositions pertinentes du code électoral du Niger.
Selon la Moelta, la sécurisation du scrutin a été garantie avec un professionnalisme exemplaire dans tous les centres de bureaux de vote. La plupart des bureaux de vote ont ouvert avec un léger retard et ont fermé un peu plus tard, note la mission. L’acheminement de l’ensemble du matériel de vote a également été effectif dans tous les bureaux de vote visités. Dans la majorité des centres de vote visités, les membres des bureaux de vote étaient présents au démarrage des opérations électorales. Ils se sont acquittés de leurs tâches avec professionnalisme. La Mission a aussi remarqué une sérénité dans les bureaux de vote. Elle a apprécié la qualité et la jeunesse des membres des bureaux de vote et affirme que le matériel électoral était disponible dans les bureaux de vote.
Par ailleurs, la mission a remarqué une participation effective des femmes en qualité d’électrices et aussi plusieurs femmes dans la composition des bureaux de vote avec des responsabilités. En plus, la mission de la Moelta a constaté que la participation a été progressive dans la matinée avant de s’accroître massivement avant la fermeture. Selon M. Seybou, la mission a constaté la présence des représentants des partis politiques et les délégués des candidats aux élections présidentielles. Toutefois dans tous les bureaux observés il manquait certains représentants des partis politiques ainsi que les délégués des candidats. Les délégués de la CENI étaient présents dans tous les centres de vote visités. «En conformité avec les dispositions du code électoral, la clôture des bureaux de vote s’est faite dans le calme et conformément à la procédure en vigueur. La Mission n’a pas constaté d’éléments majeurs ni d’incidents majeurs ayant entravé et perturbé dans sa globalité le bon déroulement des élections. La Mission affirme que les insuffisances constatées sont mineures et ne sont pas de nature à compromettre le verdict des urnes et les élections du 27 décembre 2020 répond aux normes nationales et internationales d’élections démocratiques libres et transparentes », précise-t-il.
En vue d’une meilleure organisation de futures élections au Niger, la Moelta a fait plusieurs recommandations dont celles relatives à l’intensification des campagnes de sensibilisation des citoyens sur les opérations de vote ; sur les valeurs démocratiques et les droits civils et politiques afin d’accroître le taux d’enrôlement et de participation aux électeurs ; le renforcement et la pérennisation des capacités des agents électoraux par la formation ; l’appui de la société civile dans la formation et le déploiement des observateurs afin de lui permettre de mieux s’impliquer dans l’observation des élections. Notons que la Moelta est composée des organisations de défense des droits humains suivantes : Démocratie-Transparence Electorale en Afrique (D-TEA), Association des Retraités de la Police Nationale (ARPN) ; Club UNESCO Jeunesse, Initiative, Développement (CUJID) ; Cadre de Concertation, d’Echange et de Recommandation (CACER) et Initiative pour la Santé, la Paix et le Développement (ISPD).
Mahamadou Diallo(onep)