Agé de 28 ans et étudiant en 2ème année à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’université Abdou Moumouni de Niamey, Hassane Tahirou Issoufou s’est très tôt engagé dans l’entreprenariat. C’est ainsi qu’il a créé, dans les années 2010-2011, une entreprise de fabrication de savons à base de plantes. La réputation des savons ‘’Yeni’’ produits par ce jeune entrepreneur a déjà franchi les frontières nationales.
Le choix de « Yéni » par Hassane Tahirou Issoufou comme marque et nom de son entreprise n’est pas fortuit. Désireux de faire connaitre le nom de son village « Yéni », explique-t-il, il en a fait le nom de sa marque.
Parlant avec passion et les yeux pétillant de fierté de son métier, Hassane Tahirou Issoufou confie qu’il a appris ce métier à Accra. En effet, explique-t-il, «depuis que j’étais petit, lorsque je partais en vacance à Accra chez mes parents, je m’amusais à apprendre avec un ami (qui aujourd’hui est devenu mon collaborateur), la fabrication de savon et petit à petit, j’ai pris gout à cela». Le jeune homme affirme avoir suivi une formation dans la fabrication de savon. «C’est après que j’ai commencé à exposer mes produits sur des marchés étrangers (ivoiriens, sénégalais et maliens); où ils sont vendus comme des petits pains», assure Hassane Tahirou Issoufou.
Il fabrique trois (3) variétés de savon : à base du miel, du citron et de la pomme. Ces savons sont essentiellement faits à base de mélange d’aloè Vera et du savon noir. S’agissant des prix de ses produits, Tahirou Hassane indique que cela varie de 1250F CFA à 1500F CFA la boite. Et la particularité du savon ‘’Yeni’’, précise-t-il, est que le produit lutte contre les maladies notamment l’acné, les dartres, les démangeaisons, le panaris, le pied d’athlète, etc. Aussi, a-t- il ajouté, le savon Yeni soigne les blessures et rend la peau lisse. Par jour, le jeune entrepreneur fabrique cent (100) boites de savon, cela avec l’assistance de trois employés.
Hassane Tahirou arrive à écouler ses produits à travers les réseaux sociaux notamment Facebook, Whatsapp mais aussi par le biais de témoignage dans des boutiques au niveau du marché «Kassouwar dolé». «Je les vends également à travers les commandes venant de l’intérieur du pays notamment des régions de Tahoua, de Zinder, de Diffa, de Tillabéri et de Dosso», dit le jeune entrepreneur. Grace à son business Tahirou Hassane arrive moyennement à subvenir à ses besoins. Il encourage les jeunes qui dépendent encore des parents, à se réveiller et à faire comme lui, au lieu de tendre toujours la main.
Farida Ibrahim Assoumane