Après une journée d’échanges, les travaux de la première Journée nationale d’information sur le Règlement 14, relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), tenus à Niamey le mardi 11 juillet 2023 à Niamey ont pris sur une note satisfaction couronnée d’importantes recommandations et résolutions. C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Equipement, M. Aliou Amine qui a présidé la cérémonie de clôture de ladite journée d’information en présence du Directeur général du Fonds de l’Entretien Routier, Dr. Ali Alkassoum et d’autres acteurs de la chaine du transport.
Organisée par le Ministère de l’Equipement en collaboration avec le Comité national de suivi des recommandations du Forum national sur la charge à l’essieu avec l’appui financier du Fonds de l’Entretien Routier (FER), cette journée a été l’occasion pour les participants de discuter du contour du règlement 14 et surtout son application dès le 1er Janvier 2024 dans l’espace UEMOA ainsi qu’au Ghana et en Guinée. Au terme de ces travaux, les participants ont réaffirmé leurs engagements pour l’application intégrale et concomitante du règlement 14 à compter du 1er Janvier 2024 conformément à la réunion des ministres en charge des Infrastructures et du Transport routier des Etats membres de l’UEMOA en date du 21 octobre 2022 à Lomé (Togo).
Les participant à cette journée d’information ont recommandé la restauration de l’autorité de l’Etat dans la gestion et la construction des routes ; la mise en place d’un contrôle inopiné de poids et gabarits ; l’installation de pèses essieux au niveau de chaque poste frontalier avec le Nigéria et le Bénin. Les acteurs ont aussi recommandé le renforcement de la campagne de sensibilisation au-delà du 1er janvier 2024 sur les conséquences de la surcharge routière sur toute l’étendue du territoire. Ils ont aussi et surtout exhorté de sanctionner tout contrevenant qui participe dans la destruction de la route et autres biens publics, d’installer dans les meilleurs délais un poste de pesage opérationnel à Gaya. Les participants ont en outre encouragé les Etats membres de doter les acteurs des mesures d’accompagnement en vue de soutenir la mise en œuvre du règlement 14, d’envisager un meilleur entretien des réseaux routiers et l’application simultanée des normes et textes juridiques relatifs aux patrimoines routiers afin de procéder au renouvellement du parc automobile et de veiller à la mise en œuvre du règlement 14 d’abord au niveau des ports.
Pour le Secrétaire général du Ministère de l’Equipement, cette journée d’information est l’aboutissement d’une entreprise collective qui est le début d’une nouvelle ère pour la mise œuvre du Règlement 14 dans notre espace UEMOA. Elle a permis d’établir les fondements communs et les principes partagés sur lesquels nous allons construire ensemble une action collective. A la lumière des résultats auxquels les participants sont parvenus, M. Aliou Amine dit constater avec satisfaction la pertinence de cette journée car elle a permis également de dégager des pistes d’une ontologie participative qui a débouchée sur des propositions novatrices et utiles devant contribuer à une parfaite mise en œuvre du Règlement 14.
Auparavant, le Directeur général du Fonds de l’Entretien Routier, Dr. Ali Alkassoum s’est réjoui de l’adhésion des acteurs de transport à ce sujet d’une grande importance tout en soulignant que cet évènement a permis le renforcement de la collaboration entre les acteurs dans le but de trouver des meilleures voies pour la mise en œuvre du Règlement 14. « Nous pouvons dire que la journée nationale a été une belle réussite au cours de laquelle les participants ont partagé de bonnes pratiques ; examiner les défis de mise en œuvre de cette disposition et en tirer les enseignements possibles », s’est réjouit-il. Dr Ali Alkassoum a espéré que les acteurs de mise en œuvre prendraient en compte les recommandations issues de ces travaux, tout en assurant que la direction générale du FER assumera consciencieusement sa part de responsabilité.
Evoquant la mise en application du Règlement 14, le Directeur général du FER a dit que la protection du patrimoine routier n’est pas seulement nécessaire, elle s’impose à tous. « Au Niger, le transport routier est déterminant pour le bien-être social et économique. C’est pourquoi entretenir de manière optimale le réseau d’infrastructures routières génère des impacts socio-économiques pour les usagers, les riverains et l’environnement», a précisé M. Ali Alkassoum.
Mamane Abdoulaye (ONEP)