
Photo de famille à l’issue du lancement officiel des travaux de l’atelier
Le Haut-Commissariat des nations Unies aux Droits de l’Homme au Niger organise, depuis le lundi 17 mars 2025 à Niamey, un atelier de formation des formateurs et formatrices des magistrats de la Cour d’Etat sur les droits de l’homme dans l’administration de la justice. L’ouverture de cet atelier qui durera 3 jours a été présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda. Il est financé par l’Ambassade de la Grande Bretagne au Niger. L’Objectif de cette formation est de renforcer les compétences des magistrats dans l’application des normes en matière de droits humains afin d’améliorer la qualité des décisions de justice et de garantir un accès effectif à la justice pour tous.
A l’ouverture des travaux de cet atelier, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, M. Alio Daouda, a rappelé que l’importance de cette formation des formateurs est non seulement de faire passer le message contenu dans les instruments universels des droits de l’homme, mais aussi d’apprendre aux magistrats nigériens à prendre les dispositions pour défendre les droits du peuple nigérien. En effet, poursuit-il, la justice est le lieu par excellence où les droits de l’homme doivent certainement être respectés et protégés, d’où la nécessité de bien outiller les hauts magistrats sur les normes de protection, de promotion des droits de l’homme et de l’accès à la justice pour que, à leur tour, ils transmettent ces connaissances aux autres hommes de droit qui œuvrent dans les juridictions au quotidien.
Quant au Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, M. Omer Kebiwou Kalameu, il a indiqué que cet atelier constitue un moment clé dans l’amélioration du système judiciaire nigérien, en particulier en ce qui concerne l’application effective des normes internationales relatives aux droits humains. « Il s’agit spécifiquement de mettre en place un pool de formateurs et formatrices de haut niveau, capables de dispenser des formations en droits de l’homme aux magistrats des juridictions inférieures », a-t-il notifié. Il a, par la même occasion, rappelé qu’en s’appuyant sur les instruments internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux droits humains, on peut garantir des jugements impartiaux et équitables, prévenir les violations des droits fondamentaux et renforcer la confiance des citoyens dans le service public, qu’est la justice. « Pour remplir cette mission cruciale, il est indispensable que les hauts magistrats connaissent, maîtrisent, s’approprient, utilisent, appliquent, valorisent les instruments internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux droits humains et les utilisent systématiquement dans leurs décisions judiciaires au quotidien », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’Ambassadrice de la Grande Bretagne et de l’Irlande au Niger, SE. Catherine Inglehearn, a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre du projet intitulé ‘’les droits de l’homme dans le village’’. L’ambition de ce projet est de sensibiliser les populations nigériennes, en particulier celles qui vivent en milieu rural, à leurs droits et obligations en matière de droits humains. Cet atelier vise donc à créer des conditions propices à l’amélioration de la prestation des services aux justiciables et renforcer les capacités nationales en matière de réponse judiciaire, particulièrement en ce qui concerne l’accès à la justice.
Le Président de la Cour d’Etat du Niger, M. Abdou Dan Galadima, a souligné que c’est aux juges qu’il incombe la tâche de recevoir les plaintes des victimes, de les traiter et d’aboutir à leur protection en sanctionnant les auteurs de leurs violations. En effet, conformément aux textes nationaux en vigueur et les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Niger, la justice assure également la protection des auteurs de violations à un procès équitable ainsi qu’à des meilleures conditions de détention en cas de condamnation à la prison. Il a invité les participants à suivre avec assiduité la formation qui est dispensée par d’éminents panelistes afin qu’ils puissent, à leur tour dispenser, à leurs collègues des juridictions inférieures une bonne formation axée sur une meilleure connaissance des instruments juridiques internationaux, gage de décisions judiciaires conformes aux standards internationaux en matière de droits de l’homme.
Ramatoulaye A. Saibou (Stagiaire)