Après trois jours de débats, le forum national des journalistes et communicateurs, centré sur le thème « quelles contributions des journalistes et des communicateurs à la promotion de la paix et des droits humains dans le cadre de la mise en œuvre du programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie», s’est achevé à Niamey le samedi 21 septembre 2024. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, en présence du représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, ainsi que des acteurs de la société civile féminine et des journalistes de divers horizons.
Ce rendez-vous national a favorisé un dialogue entre les journalistes, les communicateurs et les représentantes des organisations de la société civile féminines des régions de Tahoua et Zinder. Il a abouti à la formulation de plusieurs recommandations clés ainsi qu’une déclaration finale.
Dans son intervention lors de la clôture, M. Sidi Raliou Mohamed, ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, a exprimé sa satisfaction quant à l’issue de ce forum au cours duquel des sujets fondamentaux ont été abordés comme la répression de la cybercriminalité, l’implication des médias dans la promotion et la défense des droits de l’Homme, ainsi que l’initiative femmes, paix et sécurité, qui sont d’une importance cruciale. « Ce contexte nous interpelle parce qu’il engage notre responsabilité, chacun dans son travail, nous tenons à insister sur votre devoir de bien mener votre travail, comme cela a été rappelé durant ces trois jours. Le pays a besoin de journalistes et de communicateurs responsables qui se consacrent à la vérification des informations pour le bénéfice de la population et la paix. C’est pourquoi, il est essentiel que le gouvernement encourage une pratique responsable où vous créez votre propre contenu et ne vous limitez pas à relayer des narrations mensongères », a souligné M. Sidi Raliou Mohamed.
Quant au représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, M. Omer Kebiwou Kalameu, il a fait remarquer que cet événement coïncide avec la journée internationale de la paix du 21 septembre, dont le thème est de « promouvoir une culture de paix » cette année. Il a déclaré que cette journée illustre le potentiel de la solidarité internationale dans la création d’un monde en paix, prospère, équitable, inclusif et durable.
Les participants ont formulé des recommandations à l’attention des hautes autorités. Il s’agit entre autres de la création d’un Observatoire national de la communication pour encadrer ce secteur durant la transition, la révision de la loi sur la cybercriminalité et l’adoption d’une législation concernant la presse électronique pour soutenir la régularisation de la presse en ligne et combattre la désinformation sur les réseaux sociaux, ainsi que d’autres mesures.
Les organisations professionnelles du secteur des médias sont invitées à veiller à la conformité avec le code déontologique et éthique des journalistes dans leur pratique quotidienne. Elles doivent également instaurer une culture de journalisme responsable au sein de tous les organes de presse nationaux, soutenir les démarches de paix menées par les OSC et réitérer leur soutien à la vision du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP. Il est crucial qu’elles s’investissent dans la consolidation de la paix, le respect des droits humains, la collaboration entre médias et OSC, ainsi que dans la mise en œuvre des stratégies promouvant la participation des femmes à la paix.
En outre, un dispositif national d’actions a été élaboré, facilitant la coopération entre les médias et les ONG féminines en vue de soutenir les droits humains, les femmes, ainsi que la paix et la sécurité.
Rabiou Dogo (ONEP)