Le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a organisé, le mardi 27 janvier 2025 à Maradi, un atelier de formation des assistants protection sur la protection en situation d’urgence. Cet atelier, qui regroupe des participants venus de Tillabéry, Tahoua, Niamey, Diffa et Maradi, vise à contribuer à l’amélioration de la protection des personnes déplacées internes à travers le renforcement des capacités des agents de protection des cinq régions.
En ouvrant ces travaux, le Gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a indiqué que le Niger, conformément à ses engagements internationaux, œuvre progressivement à la consolidation des droits humains, des droits humanitaires et des droits socioéconomiques et ceux des personnes déplacées internes. A ce titre, plusieurs initiatives ont été mises en place par les autorités nigériennes parmi lesquelles la mise en place d’un conseil de la sécurité aux niveaux national, régional, départemental et communal et l’instauration du dialogue communautaire entre les différentes couches sociales.
Pour le Gouverneur de la région de Maradi, toutes ces actions s’inscrivent dans la volonté politique du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, et de M. Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances. «Les besoins en matière de protection concernent à la fois la sécurité des personnes, mais aussi l’accès aux droits et aux services vitaux essentiels. En pareilles circonstances, la dégradation de l’environnement de protection expose les femmes aux violences physiques, sexuelles et psychologiques et affecte négativement leur autonomisation », a déclaré le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou. Il a, enfin, rappelé les objectifs de cette rencontre qui sont, entre autres, d’améliorer les connaissances de ces cadres et agents de terrain sur les principes humanitaires de la protection en situation d’urgence et d’édifier ces agents sur l’importance primordiale de la protection en situation d’urgence de l’égalité des sexes et les besoins spécifiques des personnes affectées pour une réponse adaptée.
La Directrice de l’Inclusion, du Genre et de la Protection en situation d’urgence, Mme Raki Boubacar Alzouma, a affirmé que les résultats attendus de cet atelier concourent à l’atteinte de l’objectif de la lettre de mission de la Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des catastrophes à son point 2 : élaborer des stratégies de gestion de risque (prévention, atténuation et réaction) à tous les niveaux en tenant compte de la fragilité du tissu économique. Elle a indiqué qu’un accent sera mis sur l’internalisation des différents concepts de protection, la connaissance de la loi 2018-74 relative à la protection et à l’assistance des personnes déplacées internes au Niger, l’animation et la sensibilisation sur les thématiques de protection.
Pour sa part, le chef sous-délégation de HCR Maradi, M. Barry Alpha Oumar, a dit à l’endroit des participants que leur participation à cet atelier est la preuve éloquente de l’importance qu’ils portent à la protection et à l’assistance des personnes avec et pour lesquelles le HCR travaille, qui sont les réfugiés, les personnes déplacées internes. Il a décliné quelques points qui seront en discussion au cours de cet atelier dont celui de partager les concepts de protection en situation d’urgence, de les outiller sur les violences sur le genre, d’expliquer la disposition des six principes contenus dans la circulaire du Secrétaire général des Nations Unies en matière de prévention, d’exploitation et abus sexuels. Il a nourri l’espoir de voir cet atelier de renforcement de capacité contribuera à renforcer l’environnement de protection en faveur des personnes déplacées de force relevant des juridictions respectives.
Tiémogo Amadou ONEP Maradi