Le Conseil régional de sécurité de la region de Niamey a organisé ce jour, dimanche 17 décembre, une simulation grandeur nature pour mettre à l’épreuve la réponse des différentes unités des Forces de défense et de sécurité et services de gestion de crise dans l’éventualité d’une attaque terroriste complexe à Niamey. Un communiqué du gouvernorat de Niamey a préalablement informé la population de la tenue de cette opération.
L’exercice a fait appel à une coordination opérationnelle entre les unités d’élite d’intervention de la Police Nationale, de la Garde Nationale du Niger et de la Gendarmerie Nationale d’une part, et les directions de communication des FDS, le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) et le Groupement National des Sapeurs-Pompiers (FAN). Le procureur et ses services ont aussi été mis à contribution.
Pour pousser les participants à sortir le grand jeu, les organisateurs ont imaginé un scénario complexe qui commence par un assaut de terroristes dans un centre commercial de la Ville de Niamey et la prise en otage de plusieurs enfants. Très vite, le groupe hostile demande le retrait du Niger de l’Alliance des Etats du Sahel et menace de s’en prendre physiquement aux enfants.
Avant l’assaut des unités d’élites, dans le scenario adopté, un deuxième groupe terroriste profite de l’attention porté au bâtiment du centre commercial pour lancer une fourgonnette volée remplie d’une dizaine de terroristes contre la place de la résistance. Le véhicule sera intercepté et détruit par les Forces de Défense et de sécurité.
L’exercice a permis de tester la bonne coordination entre les différents corps d’armes des Forces de Défense et de Sécurité du Niger et la capacité pour leurs unités d’élites de monter rapidement des opérations conjointes d’assaut sur cible. Il a également permis aux services de secours de mettre en pratique leurs programmes de prises en charge des victimes en cas de crise majeure dans la capitale.
A la fin de l’exercice, le gouverneur de la région de Niamey, president du Conseil régional de sécurité, le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna s’est félicité du professionnalisme des différentes unités engagées et a assuré de la prise en compte des recommandations qui découleront de cette opération grandeur nature. Cet exercice, a-t-il insisté, permettra de mieux faire face à ces types de menaces complexes et de les gérer « avec le moins de victimes collatérales possible ».
Souleymane Yahaya (ONEP)