Depuis l’avènement de la covid-19, le monde entier est plongé dans une léthargie économique. En effet, cette pandémie qui peine à finir a fortement impacté négativement les transactions commerciales. Cette situation écœurante et alarmante a engendré une incroyable flambée des prix des produits de première nécessité et même des condiments. Chaque jour, il y a un centime qui est augmenté sur les prix. Les condiments de 1000FCFA qui pouvaient avant faire’’ l’affaire ‘’de la ménagère, ne lui suffisent plus aujourd’hui
Les allées de marchés où se bousculaient avant les gens, sont devenues trop larges. Cette situation a engendré une certaine morosité dans les marchés. Dans beaucoup de marchés de la ville de Niamey, le constat est juste amer. La hausse des prix de condiments et surtout de l’huile, est juste désolant.
En effet, L’oignon qui se vendait à vil prix est aujourd’hui vendu à un prix assommant 7500 voire 8000 FCFA la grande tasse et 2000 à 2500 FCFA le seau. Et pourtant, il fut un temps où le même seau était vendu à 1250 voire même 900 FCFA chez certains vendeurs.
Le prix de la tomate aussi a connu une hausse assez considérable. D’ailleurs, il a été constaté qu’elle n’est pas assez disponible sur le marché. Ainsi, Le petit seau de tomate est à ce jour vendu à 2500 FCFA voire 3000 FCFA. Pour les petites mesures il y a pour 200 à 500 FCFA mais en nombre calculé, qui sert à peine à faire une sauce.
Outre l’oignon et la tomate, les prix du poivron, de l’ail et du piment ont également augmenté. Par exemple, le seau du poivron qui coûtait 1250 F dans certains marchés est vendu à 1750F ou 2000 FCFA. Et ça c’est le prix sur le marché ‘’kassouar dolé’’ qui est considéré comme étant le marché le moins coûteux de la ville. D’après M. Moussa, vendeur de légumes, cela provient du Burkina Faso, « et avec la fermeture des frontières, il est devenu compliqué de faire rentrer les marchandises au Niger » a-t-il dit. Le concernant, il a affirmé qu’il prend en petite quantité pour la revendre en tas à 500 F.
Le prix de l’ail aussi n’est pas en reste, la tasse est vendue à 5000 FCFA soit 2500 FCFA la demi-tasse. Mais le plus surprenant, c’est le cas du piment qui est presque indisponible sur le marché. Il est devenu aussi rare que l’or, peu sont les commerçants qui en disposent. Celui de 250F CFA rempli à peine le petit sachet de 5 F.
Relativement à l’huile, le prix est juste hallucinant, de 16000 FCFA c’est monté jusqu’à 28500 F le bidon de 25 litres. Le litre est vendu entre 1100 et 1200 FCFA.
Mme Oumou, rencontrée dans le marché de Dar-es- Salam a exprimé sa frustration quant à la cherté des condiments. «Chaque matin, les prix augmentent, on a du mal à joindre les deux bouts. Les condiments qui servaient pour la ration d’une semaine font à peine trois jours. Comment allons-nous faire ?» S’est-elle interrogée avec amertume.
‘’Comment allons-nous faire’’, c’est la question qui se pose des deux côtés. Dans tous les marchés, le constat est le même, vendeurs et acheteurs sont confrontés au même problème. La clientèle se plaint. Presque dans toutes les bouches des clients dans le marché, c’est la même phrase ‘’albarka’’ afin d’avoir un rabais sur les prix ou encore ‘’hiyéyi’’ pour exprimer la surprise face à la quantité de légume donné pour ‘’une grande somme’’. Cette cherté des condiments ne profite ni aux commerçants ni aux clients. Fort heureusement dans cette hausse des prix, les prix de la carotte, du chou et du gombo n’ont pas connu une hausse.
Par Rahila Tagou(onep)