La commune rurale de Gothèye (Région de Tillabéry) a désormais un Hôpital de District digne de ce nom. Plus besoin désormais, pour les populations de ladite commune et des environs, d’évacuer les malades vers Téra, Tillabéry ou encore Niamey. Tous les soins et la prise en charge d’un vrai hôpital sont dispensés, avec un plateau technique et un personnel à la hauteur de la tâche. Ce nouvel hôpital de district a été inauguré, le mercredi 26 mai dernier, par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara en présence du Médiateur de la République, Me Sirfi Maïga, du gouverneur de Tillabéri, de l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, des représentants de la coopération belge, des élus locaux ainsi que de plusieurs invités.
Cet établissement sanitaire a été construit et équipé financé par le Royaume de Belgique à travers son Agence de coopération au Développement, nommée ENABEL pour un coût de 1.498.719.550 FCFA. Il a une capacité d’une centaine de lits. Les populations de ladite commune et des environs se sont aussi fortement mobilisées pour prendre part à cet heureux évènement.
Dans son intervention, Dr Idi Illiassou Maïnassara a souligné que la construction de cet hôpital s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre du Plan de Développement Sanitaire 2017-2021, dont la finalité est l’amélioration de la santé de nos populations. «La construction de cet hôpital vient à point nommé et cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le Programme de Renaissance Acte III», a-t-il indiqué. Dr Maïnassara a rappelé que l’hôpital de District de Gotheye a été rendu fonctionnel depuis 2020 et la 1ère césarienne a été réalisée le 22 juillet 2020, marquant ainsi la fin du calvaire que vivaient les populations du département, caractérisé par de multiples et incessantes évacuations sanitaires sur Niamey. Selon le ministre Maïnassara, l’inauguration de cet Hôpital est assurément l’aspect visible et fort symbolique de la coopération belgo – nigérienne qui vient de célébrer son cinquantenaire et dont les actes à son actif, ne peuvent être tous énumérés ici.
Il a notamment cité l’appui à la mise en place des soins de santé primaires, l’appui institutionnel, le renforcement des plateaux techniques et des capacités et d’une manière générale le renforcement du système de santé, qui sont des aspects pas toujours visibles mais tout aussi importants et qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue des réalisations de cette coopération combien fructueuse. Pour le ministre de la Santé publique, cette infrastructure vient accompagner la politique du gouvernement d’amélioration d’offre des soins et des services de qualité. Dr Maïnassara a ensuite exprimé, au nom des Autorités nigériennes, sa gratitude et la reconnaissance du peuple nigérien à la coopération belge. «Je peux vous assurer que les populations de Gothèye et ses environs en feront une utilisation rationnelle et efficiente», a-t-il promis. Le ministre a invité le personnel de santé, les cadres de son Ministère, les autorités locales et la population de Gothèye à faire une gestion rigoureuse de cet édifice qui est mis à leur disposition. Dr Maïnassara a enfin annoncé les très prochaines inaugurations des Hôpitaux de districts de Gaya et de Damagaram Takaya.
Le Préfet de Gothèye, M. Moussa Mossi Djibo, a déclaré que l’analyse de la situation sanitaire de son département a montré que l’un des défis auxquels son entité administrative est confrontée reste et demeure le renforcement de l’accès aux soins et services de qualité. «Ces infrastructures permettront désormais d’améliorer la capacité et les conditions d’accueil et de prise en charge des patients ainsi que des conditions de travail des agents de santé», a-t-il souhaité. Aussi, a-t-il ajouté, avec cet hôpital, les évacuations sanitaires souvent coûteuses et quelques fois périlleuses connaîtront, à coup sûr, une baisse drastique. M. Mossi Djibo, a noté qu’en plus de ce nouvel hôpital, quatre (4) cases de santé du district ont été transformées en Centre de Santé Intégrés, portant ainsi la couverture sanitaire de 51,37 à 62,74 %. Signalons que cet hôpital comprend tous les services sanitaires dont nécessite une prise en charge efficace et de proximité.
Par Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial) (onep)