L’entreprenariat est devenu un tremplin chez les jeunes, surtout pour subvenir non seulement à leurs propres besoins mais aussi pour contribuer au developpement de leur pays. Mme Djibrilla Layla Seyni Soumaila, mère âgée de 31 ans, titulaire d’un diplôme en gestion commerciale et travaillant dans une société de transfert d’argent à Niamey, est également engagée dans l’entrepreneuriat. Outre sa fonction, cette jeune femme décide de multiplier ses sources de revenus, en se lançant dans la transformation agro-alimentaire. Elle a créé « TAWAY GNA SHOP », une unité de production et de transformation des produits en boissons rafraîchissantes telles que des jus naturels et yaourt.
TAWAY GNA SHOP qui veut dire en langue zarma «boutique de la maman des jumeaux»,est le nom de son entreprise. S’agissant des produits ils portent plutôt comme étiquette son nom propre : Layla jus, yaourt Layla, etc.
Passionnée et aguerrie dans la transformation, Mme Djibrila Layla affirme s’être profondément inspirée par la façon dont les femmes se battent pour être indépendantes. Ensuite, soutenue par sa famille, elle trouve toute l’énergie et nourrit l’espoir d’emboiter les pas aux femmes battantes.
Spécialisée dans la transformation, TAWEY GNA SHOP, n’entend rien laisser au hasard. « 100% naturel, je me rends au niveau des marchés me procurer de tout ce qui est matière première : hibiscus, citron, gingembre, menthe, pain de singe, tamarin, etc. Pour ce qui est du yaourt, comme le Niger n’est jusque-là pas producteur de lait en poudre, je paye du lait importé qui change de prix considérablement », a-t-elle indiqué.
Les tarifs des produits de TAWEY GNA SHOP varient selon le contenu ; pour les jus naturels le prix est de 100FCFA l’unité de bidon de 30 cl, le yaourt 500FCFA le bidon de 30cl, le pot est à 300 FCFA.
Malgré la cherté des matières premières, Mme Djibrilla Layla s’efforce de maintenir le même prix, et la même qualité des produits pour satisfaire sa clientèle. « L’inflation du prix de certaines matières, la rareté voire même la rupture de ces dernières, sont liées soit à la saison ou à l’importation », déplore Mme Djibrilla Layla.
« Pour ce qui est des tâches, je suis assistée par un agent qui m’aide dans la transformation et d’un livreur qui s’occupe de faire la livraison des commandes », a-t-elle poursuivi. Elle appelle enfin les jeunes entrepreneurs, plus précisément les femmes, à oser et à persévérer. « Personne ne viendra construire notre pays, ayons l’audace d’entreprendre et croyons toujours en nous-mêmes et à nos compétences avec plus de détermination, tout ira, in-sha Allah », a-t-elle lancé.
Issoufou Guero Rabi (Stagiaire)